Prix de pose d'une chaudière

Mis à jour le 22 mars 2019
2019-03-22 12:15:00
Dessin d'une chaudière individuelle

Le prix de pose d’une chaudière fait appel à de nombreux critères, le choix de l’énergie, de la technologie, de la puissance, la possibilité d’un remplacement, d’une production d’eau chaude… Toutes ces possibilités sont recensées ici pour vous aider à vous y retrouver.

 


La réglementation

En tout premier lieu, il faut tenir compte de la réglementation et de ses évolutions. Certaines sont en cours, d’autres vont encore évoluer et définir de nouvelles contraintes.

  • Depuis le 26 septembre 2018, et faisant suite à une directive de 2015 qui s’est déroulée en plusieurs étapes depuis cette date, certains équipements ont été définitivement bannis au niveau européen.
  • Ont tout d’abord été éliminées les chaudières basse température à évacuation en ventouse, dès 2015, qui disposaient d’un double conduit à air.
  • Puis, en 2017, le rendement nécessaire des chaudières a été fixé à 86%, hormis les chaudières de type B1, à tirage naturel et évacuation des fumées par cheminée dont le rendement de 75% a été toléré.
  • Depuis le 26 septembre 2018, c’est l’évacuation en oxyde d’azote qui a été réglementée avec des chaudières qui ne doivent pas évacuer plus de 56 mg/kWh de NOx.

 

Autre nouveauté, le Gouvernement vient de déclarer mettre fin, d’ici 10 ans, aux chaudières au fioul et semble prêt à mettre en place une prime de conversion qui prendrait en charge “un tiers du coût global de l’équipement”, selon les déclarations du Premier Ministre, en novembre 2018.

 

Toutefois, toutes ces directives interdisent, passées ces délais, l’installation de modèles non conformes et incitent au remplacement des anciens modèles, sans en interdire le fonctionnement de ces anciennes installations. Il sera, par contre, impossible de les remplacer par des modèles équivalents.

D’ailleurs, concernant le chauffage fioul, les aides évoluent mais ne sont pas encore totalement disparues. Le CITE (Crédit d’Impôt Transition Energétique) a été réduit puis supprimé sur les chaudières fioul mais la TVA réduite et les subventions ANAH sous condition de revenus sont toujours d’actualité.

 

Les différentes énergies

Différentes énergies peuvent entrer en ligne de compte dans la pose d’une chaudière : on pense au fioul, au gaz propane, au gaz naturel, à l’électricité ou au bois.

Un premier tableau comparatif permet de se faire une idée en termes de consommation et de coût pour une maison standard qui consommerait entre 1.500 et 2.000 litres de fioul par an :

 

Forme d’énergie

Prix de l’énergie au kWh

Prix consommation annuelle

fioul

0,900 €

1.338 €

gaz propane

0,1400 €

1.500 €

gaz naturel

0,0584 €

1.000 €

électricité

0,1483 €

2.225 €

bois

0,0560 €

1.000 €

solaire

-

-

pompe à chaleur

-

-

 

 

  • La chaudière à gaz
    Le chauffage gaz est l’un des modes privilégiés. Il le doit à l’extension du réseau de distribution jusque dans les petites communes, désormais. Entrant dans la catégorie des énergies fossiles, cette énergie est largement mise en avant mais son coût, tout en étant plus favorable que celui du fioul, reste en partie indexé sur ce dernier. C’est, cependant, une énergie moins polluante, lors du fonctionnement.
    Attention toutefois, l’intérêt ne vaut qu’en cas de présence de gaz naturel devant chez vous car, en l’absence, il vous faudra trouver un emplacement pour la pose de citernes propane, prévoir un surcoût pour la location de ce matériel et un autre surcoût pour la fourniture de ce gaz, plus cher que le gaz de ville.
    Comme on le verra par la suite, il existe différentes technologies, depuis la chaudière gaz standard jusqu’à la basse température, en passant par la condensation, plus ou moins gourmandes. Le guide sur le prix d’une chaudière à gaz complète cette analyse.
    Le prix d’une telle chaudière, selon son mode de fonctionnement, se situe entre 3.000 et 5.000 €, en fourniture.
  • La chaudière au fioul
    Là aussi, différentes technologies existent, basse température, condensation, flux forcé, micro-génération.
    Le principal inconvénient de la chaudière au fioul, outre le prix de l’énergie, provient de la nécessité de stocker le fioul et de devoir, aussi, le payer avant consommation.
    Une énergie fossile très polluante qui incite donc le Gouvernement à programmer la fin de ce principe de chauffe, à terme. Toutefois, lorsque la construction n’est pas reliée au gaz naturel, c’est encore une solution intéressante pour de nombreux ménages.
    Le prix d’une chaudière fioul, en fourniture, va de 2.000 à 7.000 euros, environ.
  • La chaudière à granulés
    C’est leur efficacité qui en fait un des principes de chauffage désormais très prisé surtout que, en dehors des premiers modèles, manuels, sont venus se greffer des technologies automatisées qui ne nécessitent plus l’intervention régulière d’autrefois.
    Cependant, cette solution nécessite aussi un espace de stockage et de payer par avance l’énergie à consommer.
    Par contre, il s’agit d’un mode de chauffage plutôt économique.
    Il vous faut compter de 3.000 à plus de 10.000 euros selon le type de chaudière retenu, en fourniture, non compris le stockage.
  • La chaudière électrique
    Vous pouvez, bien sûr, vous contenter de simples radiateurs électriques, mais aussi opter pour une chaudière électrique qui aura, alors, la possibilité, à la fois, de chauffer votre maison ou votre appartement, mais aussi votre eau sanitaire.
    Un système qui peut être intéressant, surtout couplé avec un principe de plancher chauffant.
    L’intérêt de la chaudière électrique est qu’il s’agit du principe le moins coûteux, de l’ordre de 1.000 euros en fourniture. Par contre, c’est aussi le coût d’énergie le plus cher.
    C’est aussi le modèle le plus simple à mettre en place. Energie renouvelable, mais qui dépend de sa production (éoliennes, capteurs solaires, centrales nucléaires, centrales hydrauliques, etc.) et donc pas toujours écologique.
    Pour en savoir plus, le guide sur le prix d’une chaudière électrique développe le sujet.

 

Forme d’énergie

Avantages

Inconvénient

Prix de la chaudière

fioul

  • chauffage confortable
  • bonne autonomie
  • énergie fossile
  • coût d’énergie élevé
  • nécessite de stocker le fioul

de 2.000 à 7.000 €

gaz propane

  • moins polluant que le fioul
  • énergie fossile également
  • coût d’énergie élevé
  • nécessite emplacement cuves
  • obligation d’entretien
  • émission de CO2 supérieure à l’électricité

de 3.500 à 6.000 €

gaz naturel

  • coût d’énergie moins élevé
  • chauffage confortable
  • moins polluant que le fioul
  • pas de stockage
  • aides financières
  • obligation d’entretien
  • émission de CO2 supérieure à l’électricité

de 3.000 à 5.000 €

électricité

  • énergie renouvelable
  • prix de fourniture faible
  • chauffage rapide
  • inodore
  • pas de rejet de CO2
  • pas d’obligation de maintenance
  • énergie très chère
  • énergie pas très écologique

autour de 1.000 €

granulés

  • coût d’énergie moins élevé
  • rejet de particules fines
  • risques de monoxyde de carbone
  • investissement plus important
  • nécessite place stockage

de 4.000 à plus de 10.000 €

pompe à chaleur

  • l’énergie ne coûte presque rien
  • investissement plus important
  • nécessite place extérieure
  • modèle plus bruyant

autour de 10.000 €

 

Les différentes technologies de chaudière

On l’a vu brièvement dans le point précédent, les chaudières peuvent aussi faire appel à différentes technologies pour chauffer votre réseau.

 

  • La chaudière classique
    Le gaz ou le fioul brûlé permet de chauffer l’eau qui se propage ensuite dans le circuit. C’est ensuite le thermostat d’ambiance et les robinets thermostatiques qui permettent de répartir cette eau chaude et de plus ou moins la diffuser pour atteindre les températures souhaitées dans les zones ou, directement, dans les pièces. Un ballon permet la régulation de la température.
    Les fumées sont évacuées par un conduit.
    Le rendement d’une chaudière classique s’approche des 90%, aujourd’hui.
    Le prix, par exemple, pour une chaudière gaz simple est à prévoir entre 1.000 et 4.500 € selon la marque, la puissance et les particularités retenues.
  • La chaudière basse température
    La régulation de la température se fait, dans ce cas, à 45°, une solution parfaite pour un principe, entre autres, de chauffage au sol.
    Par contre, le type B1 est désormais banni et remplacé par les types B2 ou C moins nocifs en émission de NOx.
    Plus économique, ce principe de chauffe met, par contre, plus longtemps à se mettre en route après une coupure en cas d’absence.
    Le plus d’une telle chaudière, en fourniture, va de 3.000 à 5.000 € et apporte une économie de l’ordre de 20 à 30 %.
  • La chaudière à condensation
    Le principe consiste à récupérer la vapeur d’eau dans les fumées évacuées pour chauffer l’eau entrant dans le circuit. Cet apport supplémentaire d’énergie permet un meilleur rendement de la chaudière et une réelle économie en termes de consommation.
    Dès lors, le rendement de cette chaudière dépasse les 90%.
    Comptez de 20 à 30 % d’économie avec un prix de fourniture de l’ordre de 3.000 à 7.000 € pour le gaz et de 4.500 à 7.000 € pour le fioul.

 

  • La chaudière à cogénération
    C’est un modèle qui s’adresse aux très grandes structures, permettant de mieux amortir le prix, en fourniture, d’une telle chaudière : de 10.000 à 20.000 €.
    Avec un rendement qui se rapproche des 100%, la chaudière produit, conjointement, de la chaleur et de l’électricité. Cette dernière apporte un complément de chauffe du réseau sanitaire.
  • La chaudière gaz hybride
    On le verra par la suite, la chaudière gaz est couplée avec une pompe à chaleur qui économise de 30 à 40 % d’énergie et permet un rendement dépassant les 100 %.
    Une chaudière qui vous coûtera de 5.000 à 9.000 € en fourniture.

 

Principe de chaudière

Economie d’énergie

Rendement

Prix en fourniture

Application

gaz simple

-

moins de 90 %

de 1.000 à 4.500 €

bonne isolation

gaz basse température

de 20 à 30 %

90 %

de 3.000 à 5.000 €

surfaces ordinaires

gaz à condensation

de 20 à 30 %

plus de 90 %

de 4.500 à 7.000 €

grandes surfaces

gaz à cogénération

de 50 à 80 €

près de 100 %

de 10.000 à 20.000 €

forts besoins

gaz hybride

de 30 à 40 €

plus de 100 %

de 5.000 à 9.000 €

régions ensoleillées

 

La puissance de la chaudière

La puissance de la chaudière doit être bien calculée selon vos besoins. Inutile de la surdimensionner démesurément si vous ne voulez pas faire une dépense inutile, à moins d’avoir des travaux d’agrandissement en prévision.

Toutefois, il est quand même plus sage d’avoir une réserve de puissance de l’ordre de 20%, pour répondre à d’éventuelles modifications, même imprévues.

 

Inversement, une puissance sous-estimée fera travailler votre chaudière à son maximum en continu et risque alors de l’endommager plus rapidement. Vous risquez même de ne pas pouvoir chauffer comme vous le voudriez.

La première puissance calculée est celle de l’ensemble des radiateurs, auxquels vous ajouterez ces 20% de réserve.

 

Pour vous apporter une meilleure indication, voici quelques puissances requises selon la configuration du logement, pour une occupation moyenne de 3 personnes :

 

Logement

Puissance requise sans production eau chaude

Puissance requise avec production eau chaude

appartement moins de 100 m²

12 à 20 kW

23 à 28 kW

appartement plus de 100 m²

18 à 25 kW

25 à 35 kW

maison plus de 100 m²

+ de 20 kW

23 à 35 kW

 

 

Par personne supplémentaire dans le foyer, il faut prévoir environ 5 kW de plus.

 

L’installation complète

Pour mieux estimer le coût total d’une installation on peut aussi se baser sur le prix d’une maison moyenne d’environ 120 m² qui comprendrait 8 à 10 radiateurs :

  • le prix moyen d’une telle installation complète est alors de 8.000 à 11.000 €, selon la technologie de la chaudière choisie.

 

La recherche d’énergie propre

Il a été fait allusion au principe d’énergie propre et écologique. Le tableau suivant donne une idée de ce que peut émettre, en gaz carbonique, une habitation moyenne :

 

Combustible choisi

rejet en CO2

fioul

300

gaz naturel

234

gaz propane

274

bois

13*

charbon

384

électricité

180**

 

 

* ce chiffre de 13 seulement ne s’entend que dans le cas où le bois est systématiquement replanté.

* il est aussi trompeur car une chaudière au bois rejette aussi des particules fines et nécessite un catalyseur pour le monoxyde de carbone.

 

Chaudière au sol ou chaudière murale

Une chaudière peut aussi se caractériser par son positionnement sachant qu’il en existe 2 modèles : les chaudières au sol et les chaudières murales.

C’est avant tout un choix de place qui sera votre premier critère mais vous pourrez aussi en avoir d’autres, comme l’explique leurs particularités.

 

  • La chaudière au sol
    Si elle intègre un ballon d’eau chaude, compte tenu de son poids, elle sera recommandée. Elle le sera aussi dans le cas d’un remplacement avec tous les branchements arrivant sur votre plateforme.

Dans le cas de chaudière à bois, la chaudière au sol est aussi le cas général.

 

  • La chaudière murale
    Elle est préférée lorsque la place est comptée, dans les petits logements par exemple. Elle est aussi généralement moins lourde et moins chère que la chaudière au sol.
    Vous la préférerez évidemment, de la même façon que précédemment, dans le cas du remplacement d’une chaudière déjà murale.

 

Où installer la chaudière

Il a été question d’installer une chaudière au sol ou en mode mural mais, où l’installer plus précisément. Et plusieurs questions doivent être posées avant de prendre une décision.

 

  • Votre chaudière comprendra-t-elle la production d’eau chaude ?
    Si c’est le cas, il vous faut penser que cette eau chaude alimentera votre cuisine mais, aussi, votre ou vos salles de bains. La tenir trop éloignée de ces pièces vous obligera à faire couler l’eau plus longtemps avant que l’eau chaude ne vous parvienne.
  • Quel type d’énergie possédez-vous ?
    Dans le cas de fioul, il vous faudra une alimentation entre vos cuves et votre chaudière, tout comme dans le cas de chauffage à bois ou au gaz propane.
  • Possédez-vous une cave, un grenier, une buanderie ou une réserve ?
    Ce sera l’endroit idéal pour votre chaudière. Attention à isoler cette pièce thermiquement pour qu’il ne gèle pas, et phoniquement pour ne pas être dérangé par le bruit de la chaudière, notamment si vous avez une chambre à proximité.
    Dans le cas du grenier, vous devrez être certain que son plancher supportera le poids de votre chaudière.
  • Avez-vous, à proximité, une possibilité pour évacuer les gaz de combustion ?
    SI vous possédez un ancien conduit de cheminée, il pourrait être utile, selon le modèle de chaudière retenu.

Un professionnel vous aidera dans votre réflexion.

 

Installation ou remplacement

Le premier cas d’installation d’une chaudière que l’on peut prendre en compte est celui de son remplacement. Tout en étant conscient que, dans cette seule perspective, on retrouve différents cas de figures.

 

  • Le remplacement quasiment à l’identique suite à une panne
    Bien sûr, remplacer sa chaudière en cas de panne est le cas le plus courant, en panne ou jugée comme en fin de vie et panne imminente. Le plus simple est alors de changer pour un modèle similaire, que ce soit en énergie ou en emplacement, pour avoir le moins de frais possible. En effet, les frais de plomberie et d’installation seront minimisés.
    Ce qui vous coûtera, en plus des frais d’installation normaux, ce sera le prix de la dépose de votre ancienne chaudière, que l’on peut évaluer de 200 à 250 euros H.T.
  • Le remplacement à l’identique par souci d’économie, sans changer d’énergie
    Il est aussi possible de vouloir changer de chaudière, sans changer d’énergie, par exemple parce que vous avez déjà un modèle au gaz naturel mais que vous souhaiteriez un nouveau modèle, plus récent, plus moderne, et consommant moins.

Dès lors, à vous d’étudier l’économie de consommation de votre nouveau modèle et voir si vous amortirez assez rapidement ce changement, par exemple pour passer à un modèle basse consommation que vous ne possédiez pas. Cette technologie vous permettant d’économiser de 15 à 20 % en énergie, vous pourrez facilement savoir combien d’années d’amortissement vous seront nécessaires et si l’enjeu est intéressant.

Un des tableaux précédents vous donne une idée de l’économie que vous pourrez réaliser et de l’investissement à réaliser. Même si vous recherchez l’économie, il ne faut pas négliger le nettoyage de tout le système qui vous sera nécessaire. Vider le système, rincer les radiateurs, changer ou poser des têtes thermostatiques, désembouer le plancher chauffant, etc. Une tête thermostatique, par exemple, coûte de 35 à 40 €. SI vous devez changer les radiateurs à eau, prévoyez aussi un prix de dépose de 400 à 600 € H.T. pour 7 radiateurs. En plus, pour de nouveaux radiateurs en neuf, comptez de 500 à 800 € par radiateur en fourniture et pose, compris les alimentations, et de 700 à 1.200 € pour de la rénovation.

 

  • Le remplacement à l’identique par souci d’économie en changeant d’énergie
    Autre solution, de vraiment tout changer. Par exemple parce que vous savez que votre chaudière à fioul est un concept révolu, que le passage au gaz naturel vous fera économiser de l’argent.
    Entre le prix du matériel et le prix du raccordement, ainsi que les frais d’installation, vous saurez, avec une idée de l’économie d’énergie, en combien de temps vous amortirez, là aussi, cet investissement.
    Il faut savoir que, si l’on parle énergie, vous serez incité à aller vers les granulés de bois ou, même, vers la pompe à chaleur, comme les tableaux le démontrent. Toutefois, il vous faut effectuer le calcul de cet amortissement pour savoir si, en fonction de votre logement et de votre consommation, c’est la meilleure solution ou non, puisque le coût du matériel sera, par contre, plus élevé, autour de 14.000 € en pompe à chaleur, par exemple.
    Si vous changez de technologie, vous pourrez aussi être amené à changer certains éléments de votre circuit comme installer un plancher chauffant pour bien profiter d’un système basse consommation, par exemple, avec un prix de 40 à 60 € le m², comme nous le verrons plus bas.
  • Le remplacement par un modèle totalement différent.
    Autre cas de figure, vraiment tout changer, tel que passer d’une chaudière fioul au sol à une chaudière gaz naturel en mode mural.
    Mais la méthode de calcul sera toujours à peu près le même entre le prix de votre investissement, un peu plus élevé en frais d’installation, et l’économie d’énergie, pour savoir combien d’années il vous faudra pour effectuer l’amortissement.

 

  • Attention, il ne vous faut pas oublier que changer de chaudière ne sera qu’une économie d’énergie très relative si votre maison est un véritable courant d’air et que l’isolation n’a pas été réalisée auparavant comme il se doit.

La chaudière à 1 euro

Le remplacement d’une chaudière est parfois une opération délicate pour certains ménages. Pour les aider, et pour mieux s’inscrire dans une opération de remplacement de l’énergie fioul ainsi que, plus généralement, d’économie d’énergie, l’Etat français a décidé, en 2019, de mettre en place l’opération de la chaudière à 1 €. Après le succès de l’opération de l’isolation à 1 €, l’idée était d’en reprendre le fonctionnement.

Le but du gouvernement est d’atteindre le chiffre de 60.000 chaudières changées en l’espace de 2 ans. Cette opération est cependant effectuée sous certaines conditions : être propriétaire de la maison individuelle, l’habiter, et ne pas se situer au-delà d’un certain seuil de ressources.

En fait, cette proposition s’appuie sur les différentes aides existantes qui sont :

  • la Prime d’Etat à la conversion d’une chaudière “Coup de pouce chauffage” : elle est de 4.000 € pour les ménages modestes et de 2.500 € pour les autres ménages. Elle peut même aller plus loin avec des chiffres respectifs de 5.500 € et 3.500 € pour une pompe à chaleur, par EDF, par exemple. Le terme de revenus modestes s’inscrit dans le cadre des plafonds des aides Anah (par exemple, pour 2019, un revenu fiscal du ménage de 24.918 € pour 1 personne en Ile-de-France et de 19.860 € pour le reste de la France, de 36.572 ou 27.729 pour 2 personnes, de 43.924 ou 33.346 € pour 3 personnes, etc. ;
  • les aides de l’Anah : sous condition de ressources, l’Anah finance 35 % du montant des travaux HT du changement de chaudière pour les revenus modestes et 50 % pour les revenus très modestes (pour ces derniers, de nouveaux seuils sont définis environ 18 % en-dessous des précédents, sous condition de les faire réaliser par un professionnel reconnu garant de l’environnement) ;
  • le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) qui intègre désormais les coûts de main d’oeuvre pour l’installation de chauffage lorsqu’il est lié à l’utilisation d’énergies renouvelables, ainsi que la désinstallation des cuves à fioul, si nécessaire. Le remboursement s’effectue alors à 30 % pour tous, avec un plafond de 8.000 € pour une personne seule, de 16.000 € pour un couple et 200 € de plus par personne à charge. Cette aide de 30 % n’intervient cependant que sur le reste à charge après déductions des aides précédentes lorsqu’elles sont mobilisées.

 

C’est sur la base de ces différentes aides que les partenaires qui se sont engagés sur cette opération se chargent de l’ensemble et effectuent le geste complémentaire pour arriver à ce résultat symbolique de 1 €. Ces partenaires font alors cet effort et, en échange, gagnent de nouveaux clients.

Bien sûr, puisque des conditions de ressources sont liées, tout le monde ne peut donc pas bénéficier de cette “chaudière à 1 €”, mais tout le monde peut cependant bénéficier d’une partie des aides, non liées aux ressources. A noter d’ailleurs qu’il est aussi possible de bénéficier d’une autre offre pour moins de 300 € et, pour les plus fortunés, de disposer au moins de la Prime d’Etat et du CITE, et parfois d’avoir un étalement du paiement sur 4 ou 5 ans, selon le fournisseur choisi.

 

Quelle marque de chaudière?

Vous avez peut-être, désormais, choisi quelle énergie vous alliez faire installer, et quelle technologie. Mais savez-vous maintenant réellement quelle chaudière vous allez décider de prendre ? Le professionnel que vous contacterez aura certainement ses préférences ou les marques qu’il a l’habitude de représenter.

 

Parmi toutes les marques, vous diriger vers l’une d’entre elles qui soit reconnu apportera certainement une meilleure durée de vie qu’une marque totalement méconnue. Et, dans ces marques, on peut citer sans hésitation des noms comme Viessmann, De Dietrich ou Frisquet. Et on peut leur ajouter d'autres comme Saunier Duval, Chappée, ELM Leblanc, Atlantic, Chaffoteaux.

 

 

La pose d’une chaudière

Le prix de l’installation d’une chaudière dépend, lui aussi, de l’énergie choisie, certaines poses s’avérant plus compliquées que d’autres. Vous retrouverez d’ailleurs d’autres éléments de comparaison de le guide sur le prix de pose du chauffage.

 

Certains éléments vus précédemment vont influer sur le prix de pose final, que ce soit l’énergie, la technologie, le type de pose, l’accessibilité du chantier et celle de l’emplacement précis, etc.

Mais le prix dépend aussi du tarif horaire de l’installateur qui, selon l’installateur, la région et le déplacement à effectuer, peut aller de 40 à 100 € de l’heure.

 

  • Pose d’une chaudière au fioul
    Connexion au réseau sanitaire et à celui de chauffage, à la cuve à fioul, l’installation de la chaudière vous coûtera de 1.000 à 2.000 €, selon la technologie et la complexité de l’installation.
  • Pose d’une chaudière à gaz
    Raccordement au réseau de distribution de gaz naturel, évacuation des gaz, l’installation de la chaudière nécessite donc, aussi, quelques compléments.
    Il faut compter de 1.000 à 2.000 € également pour la pose, ce tarif étant, à la base, moins élevé, autour de 800 à 1.500 €, mais auquel il faut ajouter autour de 40 € le ml pour le raccordement au réseau de gaz.
  • Pose d’une chaudière à granulés
    Si le prix d’installation reste toujours dans les 1.000 à 2.000 €, les causes sont différentes et s’appuient sur un réglage plus complexe et une technique moins connue de l’ensemble des installateurs.
  • Pose d’une chaudière électrique
    C’est généralement la pose la plus simple qui ne nécessite qu’un raccordement électrique et un autres aux réseaux de distribution. Toutefois, cette installation doit quand même faire appel à un spécialiste et vous coûtera environ 500 à 1.500 €.

Certains autres tarifs peuvent vous intéresser, comme celui de :

  • la pose d’un radiateur : autour de 150 €
  • la plus-value pour la pose d’une chaudière avec production d’eau chaude par rapport à un modèle sans production d’eau chaude : 200 €.

 

Pour mieux récapituler, voici un tableau avec quelques exemples de prix de la fourniture ET pose des différents modes de chauffage :

 

Mode de chauffage

Technologie

Prix en fourniture et pose

fioul

selon type de chaudière, avec raccordement, hors prix réseau, radiateurs et cuve

de 6.000 à 10.000 € H.T.

gaz

chaudière + production eau chaude + 7 radiateurs

de 8.000 à 10.000 € H.T.

granulés

chaudière automatique hors cuves

de 8.000 à 16.000 € H.T.

bois

chaudière à bûches

de 3.000 à 6.000 € H.T.

électrique

production eau chaude + 7 convecteurs (plus-value de 1.000 € pour radiateurs accumulation ou rayonnants)

de 4.000 à 5.000 € H.T.

solaire

pour 10 m² qui peut chauffer environ 70 m² de la maison, soit généralement autour de 40 % des besoins selon la région

de 12.000 à 14.000 € H.T.

géothermie

comprend forage, fourniture et installation pour les besoins d’un maison de 120 m²

environ 25.000 € H.T.

 

 

Pour autre information, il faut prévoir de 40 à 60 le m² pour un plancher chauffant, non compris le prix de la chape isolante et du revêtement.

 

Le complément de la chaudière : la pompe à chaleur

Sans entrer dans le détail de la pompe à chaleur, il faut savoir que le principe peut se révéler un excellent complément d’une chaudière classique. Il existe deux grands principes de fonctionnement.

 

  • La pompe à chaleur aérothermique
    Comme son nom l’indique, elle capte les calories dans l’air, calories qui peuvent être diffusées par le biais d’un système à air ou à eau, ensuite.
    Plus facile à installer puisque ne nécessitant pas de forage, par exemple, elle doit cependant être couplée à un système de production d’eau chaude, en complément, pour le système air / air.
    Elle peut aussi bien vous produire du chaud que du froid, selon la saison, et vous propose un excellent coefficient de performance de 3, c’est-à-dire que 1 kWh d’électricité produisant 3 kWh d’énergie.
    En mode air / eau, vous disposerez même d’aides, telles qu’elles seront vues plus loin, contrairement au système air / air.
    Un système qui ne fonctionne bien qu’entre - 15° C et + 40 ° C et qui reste relativement bruyant, il faut donc lui trouver un emplacement extérieur qui ne soit dérangeant ni pour vous, ni pour vos voisins.
    Le prix d’un tel appareil varie selon sa puissance et s’estime autour de 100 € TT le m² chauffé. Auquel il faut ajouter le prix de l’installation autour de 6.000 à 10.000 € TTC.

 

  • La pompe à chaleur aquathermique
    Le second principe est l’aquathermie ou la pompe à chaleur eau / eau. Il vous faut donc trouver une nappe phréatique à proximité et aller chercher les calories dans cette eau souterraine, ce qui nécessite donc un forage.
    La température récupérée est alors relativement constante et permet de très bien alimenter un chauffage par le sol, par exemple, ou des radiateurs basse température.
    Le coefficient de performance peut, selon le modèle, être alors supérieur à 4 et peut aussi compléter un système existant ou alimenter une production d’eau chaude, également.
    Eligible aux aides, ce principe est intéressant et bien moins bruyant que le principe aérothermique puisqu’il se situe en profondeur. Son problème reste son fonctionnement électrique, mais contrebalancé par un très bon rendement.
    Les travaux importants peuvent, cependant, en dissuader certains.
    Le prix d’un tel appareil, pour un coefficient de rendement, par exemple, d’un peu plus de 3, sera autour de 120 € le m². Il faut ensuite prévoir, ensuite, un coût de fonctionnement d’environ 30 € par mois en électricité.
  • La pompe à chaleur géothermique
    La difficulté est un peu similaire au principe précédent, à savoir qu’il faut aller chercher profondément dans le sol les calories nécessaires, sauf que vous n’avez plus besoin de chercher la nappe phréatique.
    L’avantage de la pompe à chaleur géothermique est qu’il est suffisamment puissant pour ne pas devoir faire appel à une solution complémentaire et que son con coefficient de performance (COP) est alors tout à fait stable.
    Dans le cas de capteurs horizontaux, il vous faudra à peu près 200 m² de surface pour chauffer une maison de 100 m². Il vous faut aussi une autorisation municipale et faire une déclaration auprès de la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l’Environnement).
    Il vous faut aussi la présence de radiateurs basse température ou d’un parquet chauffant.
    Pour une pompe à chaleur à capteurs horizontaux, le prix de la pompe se situe entre 13.000 et 14.000 €, tandis que, pour une pompe à chaleur à capteurs verticaux, ce sera entre 14.000 et 15.0000 €.

 

La production d’eau chaude

La production d’eau chaude est une des solutions à laquelle vous devez aussi penser lorsque vous faites installer votre chaudière.

Toutefois, il existe aussi la solution de chauffage électrique par le biais de panneaux voltaïques. Entre les panneaux photovoltaïques à 1.000 € le m², le chauffe-eau et le ballon d’eau chaude, l’investissement, hors pose, est de 4.000 à 5.000 €. Avec la pose, il vous en coûtera entre 5.000 et 7.0000 €.

 

Si vous choisissez la solution chaudière gaz avec production d'eau chaude, par exemple, il vous en coûtera à peu près 150 € de plus par an en énergie, ce qui peut s’avérer plus rentable car votre système avec panneaux photovoltaïques ne pourra être amorti que sur plusieurs décennies.

 

L’entretien et la réparation de la chaudière

Il vous faudra ensuite penser à l’entretien de votre chaudière, entretien annuel obligatoire dans le cas d’une chaudière fioul, bois, gaz ou multi combustible.

Réglages, vérifications, nettoyage, étude des polluants, ramonage du conduit si nécessaire, sont des interventions qui doivent être effectuées par un spécialiste.

Vous pouvez prendre un contrat et ce professionnel vous contactera selon son planning ou décider de vous charger, chaque année, de faire appel au chauffagiste de votre choix, vous obligeant à gérer l’appel aux interventions.

Dans le cas d’un contrat, vous savez aussi que vous avez un chauffagiste préférentiel pour intervenir lors de vos pannes et que, en tant que client, il viendra en priorité. Il connaît aussi très bien votre matériel et peut aussi vous prévenir de l’état de votre matériel.

En cas de location, c’est au locataire d’entretenir le matériel mais, en cas de panne, c’est au propriétaire de prendre les frais à sa charge.

 

Le prix d’un entretien de chaudière à gaz est de 150 à 200 € annuel, pour une chaudière fioul, ce sera de 200 à 250 € par an.

 

Pour les cas de panne, le guide sur Panne de chaudière : diagnostic et solutions complètera vos informations. Il vous fera part de certains symptômes et d’astuces pour éviter certaines de ces pannes.

 

 

Les aides pour l’installation d’une chaudière

Vous pouvez disposer d’un certain nombre d’aides pour les chaudières. Cependant, ces aides évoluent pour privilégier les systèmes les plus performants et les moins pollueurs. Ainsi, les chaudières simples ne sont plus subventionnées, tout comme les chaudières fioul continuent à bénéficier de certaines aides mais n’entrent plus dans le CITE (Crédit Impôt Transition Energétique). Le professionnel auquel vous ferez appel, qui devra tout d’abord être certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), vous apportera les informations actuelles.

 

En général, ces aides consistent en CITE, donc, mais aussi en aides de l’ANAH sous conditions de ressources, en aides de collectivités territoriales, de fournisseurs d’énergie, de TVA à 5,5 % dans le cadre d’économie d’énergie ou, encore, d’éco-prêt à taux zéro par votre banque.

 

Comparatifs des énergies

Pour mieux estimer certains choix, ce comparatif vous permet de mieux prendre en compte l’ensemble des dépenses nécessaires selon les différents choix d’énergie tels qu’ils ont été vus et de définir un coût annuel prenant en compte la consommation d’énergie, la fourniture du matériel et le prix de la pose amortis sur 15 ans, ainsi que le tarif d’entretien.

 

Principe de chauffage

Prix annuel réel

chaudière condensation fioul

1.700 €

chaudière condensation gaz naturel

1.150 €

chaudière condensation gaz naturel + chauffe-eau solaire

1.250 €

convecteurs + chauffe-eau thermodynamique

ou chaudière électrique avec production d’eau chaude

2.700 €

chaudière bois granulés

1.300 €

chauffage solaire

600 €

pompe à chaleur

600 €

 

 

Voici, également, quelques informations supplémentaires vous permettant de vous être utiles :

Lieu d’habitation

Type de logement

Mode de chauffage conseillé

campagne

appartement

électricité

maison moins de 100 m²

bois ou fioul, gaz si gaz naturel présent

maison plus de 100 m²

gaz naturel si présent, sinon fioul

ville

appartement moins de 40 m²

gaz naturel ou électricité

Appartement de plus de 40 m²

gaz naturel

maison moins de 100 m²

gaz naturel ou granulés / pompe à chaleur

maison plus de 100 m²

gaz naturel

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