Panne de chaudière : diagnostic et solutions

Mis à jour le 18 février 2018
2018-02-18 06:45:00

Une panne de chaudière intervient toujours au mauvais moment, c’est évident. Tout simplement parce qu’elle intervient quand vous l’utilisez et que se retrouver sans chauffage en plein mois de décembre n’est jamais un plaisir. D’autant qu’il vous faudra faire venir un dépanneur parce que c’est le genre d’appareil très spécialisé qu’il n’est pas fréquent de connaître et qu’il est plus prudent de confier à un spécialiste. Et trouver un spécialiste à cette époque de l’année qui intervienne en urgence est très difficile ou très cher.

La panne peut aussi intervenir en été, si votre chaudière est aussi un modèle à production d’eau chaude et, là encore, prendre des douches à l’eau froide n’est pas, non plus, du type à vous réjouir.

 


Une panne de chaudière ancienne ou récente

Les pannes qui peuvent intervenir sur une chaudière récente seront différentes de celles sur un modèle ancien.

Evidemment parce que, plus votre chaudière est ancienne plus le risque de panne est élevé. La durée de vie d’une chaudière étant de 25 ans à peu près, vous pourrez alors décider si le montant nécessaire à sa réparation est justifié ou non. Cette durée de vie sera, cependant, variable en fonction de la gamme de cette chaudière. Plus vous avez mis le prix pour acheter votre modèle, au départ, et plus vous aurez de chance d’avoir une chaudière que vous pourrez conserver longtemps.

 

L’autre nuance entre les anciens modèles et les récents provient des types de pannes. Les modèles récents seront plus liés à l’électronique et les pannes dépendantes de ce type de pièce, contrairement à des anciens modèles avec des pièces essentiellement mécaniques.

 

Le type de chauffage

Lorsque vous rechercherez un dépanneur, vous devrez peut-être renseigner aussi si vous avez une chaudière fioul, gaz, bois ou autre.

Certains dépanneurs peuvent être plus spécialisés dans certains modèles que d’autres. Et le type de panne et, surtout, de réparation, peut être différent selon ce type de chaudière et, même, selon la marque et le modèle.

 

La panne de chaudière totale ou partielle

Après, il faudra également différencier la panne totale de la chaudière qui empêche la chaudière de s’allumer, avec celle plus partielle qui laisse la chaudière en fonctionnement mais qui fait que vous n’avez plus de chauffage et/ou d’eau chaude.

Dans le premier cas, le problème peut tout d’abord être électrique. Avant de faire intervenir un dépanneur, il faut vérifier si la ligne de la chaudière n’a pas disjoncté ou, tout simplement, une panne de courant complète car, même au fioul ou au gaz, une chaudière a besoin de l’électricité.

La panne partielle la plus simple peut venir d’un interrupteur qui a été touché et mis en off, d’une programmation mal faite, des piles du thermostat général qui sont vides, etc.

Autant de réparation qui ne nécessitent pas une intervention d’un professionnel et qui peuvent vous permettre de vous dépanner très rapidement.

 

Les différents signes connus de panne de chaudière

Voici quelques exemples de problèmes et de pannes auxquels vous pouvez être confrontés. Ces signes seront surtout importants pour les communiquer à un dépanneur qui pourra ainsi mieux envisager l’intervention à effectuer sur votre chaudière et planifier un dépannage.

  • Une chaudière qui fait du bruit : c’est un signe avant-coureur d’un problème et qui peut provenir de l’eau en ébullition dans le ballon, d’une combustion mal réglée, de dysfonctionnement du groupe de sécurité, d’entartrage de l’échangeur de chaleur, d’une circulation trop rapide de l’eau, de problème d’apport en air, etc.
  • Une chaudière qui siffle : la pression n’est pas bonne et de l’air entre dans le système ou le débit n’est pas bien réglé et de l’air passe dans les tuyaux.
  • La chaudière refuse de démarrer : là aussi, seul un professionnel saura analyser un tel dysfonctionnement, pour savoir s’il s’agit d’un problème de pression, d’un souci électrique, d’encrassement du conduit d’évacuation, d’obstruction ou de fuite des tuyaux, de mauvaise combustion, de défaut de brûleur, de surchauffe, etc.
  • La chaudière fonctionne mais sans produire de chaleur : le circulateur est peut-être bloqué, à moins que ce ne soit la pompe.
  • Du bruit dans les radiateurs : il y a un manque d’eau dans le système qui se vérifie en général par une pression insuffisante (moins de 1 bar). Il faut purger l’air qui a pris place dans les radiateurs (surtout ceux les plus éloignés de la chaudière) et remettre ensuite de l’eau pour que la pression remonte entre 1 et 1,5 bars.
  • Problème de chauffe : des mauvais échanges d’air par problème de purge ou d’arrivée d’air encrassée, mauvaise combustion (bois de mauvaise qualité pour une chaudière à bois), mauvaise évacuation des combustibles sont quelques-unes des causes de ce problème.
  • Erreur suite à un problème de température : une surchauffe de la chaudière, une panne de thermomètre, une panne de capteur, et un message d’erreur va apparaître sur votre chaudière. Elle ne repartira qu’une fois cette température retombée. Mais si le problème est survenu une fois, il risque de réintervenir.
  • Fuite de tuyauterie : des joints poreux, un condensateur ou un problème d'étanchéité au niveau du clapet d’allumage en sont souvent à l’origine.
  • Fuite de chaudière : si la pression est trop forte, bien au-delà de 2 bars, la chaudière créera des fuites pour se débarrasser du trop plein d’eau. Il est plus sage, dans ce cas, de purger les radiateurs pour éliminer ce trop-plein de pression. La provenance peut aussi être l’entartrage de certains éléments tels que le vase d’expansion ou la vanne de remplissage.
  • Arrêts fréquents de la chaudière : un encrassement peut en être la cause, ou une panne électronique, voire une résistance sur le circuit de l’électrode de ionisation, une surchauffe, un problème de brûleur.
  • La chaudière qui se met en sécurité : c’est le cas le plus fréquent qui peut provenir d’un problème de gicleur qui n’assure donc plus l’alimentation de la chaudière, ou de circulateur qui empêche que l’eau chaude n’entre dans le circuit. Le pire pourrait provenir d’un mauvais mélange entre l’air et le combustible et une production très dangereuse de monoxyde de carbone, qui peut aller jusqu’à asphyxier toute une famille. Un défaut de soupape est aussi une autre cause possible ou un défaut de vanne du système de remplissage.

 

Des solutions pour ne pas avoir de panne de chaudière

On a vu quelques signes de pannes possibles d’une chaudière, hormis la panne totale, avec les éléments qui peuvent en être la cause. Plus généralement, voici quelques recettes efficaces qui minimiseront le risque de panne de chaudière.

  • L’isolation des canalisations : ainsi, vous ne risquerez plus l’arrêt brutal de votre chaudière lors des plus grands gels.
  • L’entretien de la chaudière : c’est la première nécessité, en plus d’être une obligation légale. Il est reconnu que, avec un entretien régulier de la chaudière, vous diminuez le risque de panne par 5.
  • Le remplacement de la chaudière : si une chaudière est prévue pour durer 25 ans, à partir de 15 ans, il devient intéressant de commencer à étudier son remplacement. Les modèles plus récents sont généralement plus économiques, surtout par rapport à des chaudières anciennes qui, en plus, ont perdu de leur efficacité. C’est aussi à partir de ce moment que le risque de panne augment sur votre chaudière. Cette perte d’efficacité avec une température de plus en plus difficile à obtenir est aussi un signe annonciateur d’une panne future.
  • La relance du système : après une longue période d’inactivité, les chaudières ont parfois des difficultés à redémarrer. Pour les chaudières au gaz, ce problème provient d’un manque de gaz dans les canalisations qui demandent, alors, à être purgées. Pour celles au fioul, d’un blocage de la pompe à eau ou d’un encrassage des filtres.
  • Eviter l’encrassage : une sage précaution est de ne jamais aller jusqu’au fond de sa cuve si vous avez du chauffage au fioul. Les fonds de cuve, avec les années, finissent par se charger de dépôts et peuvent encrasser votre système. De même, lorsque vous faites le plein de cette cuve, il est toujours conseillé d’attendre 2 heures avant de relancer la chaudière car le fond de cuve a été brassé lors du remplissage.
  • Le traitement de l’eau : une eau bien traitée à la base peut éviter un encrassement et une corrosion de vos tuyaux. A force de corrosion, le diamètre disponible intérieur de vos canalisations diminue et vous pourriez endommager votre système de chauffage.
  • Ne pas mettre la température d’eau à un trop haut niveau : plus votre chaudière travaillera avec de très hautes températures, plus vous en raccourcirez la durée de vie.
  • Surveiller la pression de la chaudière : on l’a déjà noté plus haut, cette pression doit se situer entre 1 et 1,5 bars.

 

Une solution : le contrat d’entretien

On a déjà noté que cet entretien de la chaudière était obligatoire. Les services de l’Etat précisent que le but est, justement, d’éviter les intoxications au monoxyde de carbone, gaz invisible et inodore, d’où son extrême dangerosité.

Tous les types de chaudières sont concernés, qu’elles soient au fioul, au gaz, au bois, au charbon ou multicombustibles.

Parmi cet entretien, sont obligatoires la vérification de la chaudière, son nettoyage et son réglage, et l’évaluation des polluants atmosphériques. Une attestation d’entretien doit être remise par le professionnel dans les 15 jours qui suivent sa venue, attestation qui doit être conservée au moins 2 années.

 

De la même façon, un ramonage des conduits d’extraction des fumées sera fait à cette occasion.

Ensuite, selon les contrats, certains professionnels proposeront aussi un dépannage sous 24 ou 48 heures, en cas de problème et les pièces incluses.

Des contrats d’entretien qui coûtent généralement de 100 à 200 € par an.

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