Comment choisir une chaudière ?

Mis à jour le 18 mars 2020
2020-03-18 06:00:00
Chaudière

En remplacement ou en création, la chaudière représente un coût et des travaux conséquents. Il existe de plus une multitude de modèles de puissances ainsi que de principes de fonctionnement. Dans ce guide, découvrez comment choisir une chaudière.

 


Budget récapitulatif achat et pose

Chaudière

Prix hors pose

Fioul

2 500 à 6 000 €

Gaz

650 à 5 500 €

Biomasse

6 000 à 15 000 €

Travaux annexes

Prix pose comprise

Modification en PER

10 à 15 € / ml

Modification en cuivre

15 à 35 € / ml

Création prise isolée

200 à 400 €

Main d'œuvre

Prix

Dépose de chaudière

minimum 100 €

Dépose cuve à fioul

300 à 800 €

Installation chaudière

500 à 2 000 € (dont la dépose de l’ancienne)

 

Quelle puissance en fonction du nombre d’occupants

Lorsqu’il faut choisir une chaudière, il est impératif de réfléchir à la puissance de l’appareil qui va être acheté.

 

Cette puissance est calculée en kW. Une puissance de chaudière se mesure en fonction de la surface du logement à chauffer. Néanmoins, lorsque la chaudière se charge de la production d’eau chaude sanitaire (ECS), la composition du foyer joue un rôle sur la puissance nécessaire à la chaudière.

 

La puissance bien pensée permet de réduire la consommation énergétique afin de la faire fonctionner. Que ce soit de l’électricité, du gaz, du fioul ou du bois, choisir la bonne puissance par rapport aux besoins du logement permet une combustion optimale. Il n’y a ainsi pas besoin de trop solliciter la chaudière qui serait pas assez puissante et donc plus consommatrice. À l’inverse une chaudière trop puissante sera en sous régime et consommera plus que le besoin réel.

 

Le calcul de la puissance selon le nombre d’habitants s’effectue surtout pour ce qui concerne la production d’eau chaude sanitaire.

Ainsi, il est possible de communiquer ce tableau qui présente les puissances de chaudière en fonction du nombre de personnes composant le ménage.

 

Composition du foyer

Puissance

1 à 3 personnes

23 kW

4 personnes

28 kW

5 personnes et +

33 kW minimum

 

La puissance pour la production de chauffage sera quant à elle calculée par rapport à la surface du logement et de ses équipements, c’est ce qu’on appelle le dimensionnement de la chaudière.

 

Les exigences d’éco-conception européennes imposent aux chaudières la présence d’étiquette énergétique pour informer l’acheteur de sa consommation en énergie.

Ainsi, les chaudières sont classées du grade A+++ jusqu’à F.

On y retrouve à la fois la classe énergétique du chauffage et de l’eau chaude sanitaire.

 

L’étiquette informe aussi le futur acheteur du nombre de décibels que la chaudière émet lorsqu’elle fonctionne, ainsi que sa puissance exprimée en kW.

 

La dimension de la chaudière

Dimensionner sa chaudière revient donc à réaliser un calcul pour connaître les besoins réels de puissance pour chauffer l’habitation.

Ce calcul prend en compte plusieurs facteurs qui peuvent augmenter les besoins ou à l’inverse, les réduire.

 

Le calcul peut être réalisé vous-même mais il ne remplace pas l’étude plus conséquente d’un installateur qualifié.

Voici le calcul de la puissance théorique: selon la formule suivante : P = C x DT x V. Ensuite il convient de venir ajouter un facteur de déperdition calorifique qui doit être pris en compte dans ce calcul on obtient alors P’. Il faut multiplier 1,10 par 1,20 puis par P.

 

Cette puissance est notée P. Son calcul requiert la connaissance d’autres facteurs :

  • Le coefficient de consommation d’énergie (C) il est de 1,5 pour une maison bien isolée, de 1,5 pour une isolation normale et 2 pour une mauvaise isolation.
  • La différence de température (DT) qui correspond à la différence entre la température intérieure souhaitée et la température extérieure. Cet élément est donc dépendant de la zone géographique.
  • Le volume de la maison (V).

 

Le résultat sera alors ajouté à la puissance sanitaire nécessaire.

 

Les règles de sécurité et les lois

L’installation d’une chaudière demande de répondre à certaines réglementations délimitées par des lois.

 

  • La première réglementation s’applique aux propriétaires de chaudières d’une puissance comprise entre 4 et 400 kW. Le code de l’Environnement oblige à l’entretien de l’équipement. Il s’agit d’un entretien annuel obligatoire. Il est impératif d’être en capacité de fournir un certificat d’entretien de la chaudière en cas de nécessité.
  • Le matériel et l’équipement doivent être certifiés aux normes européennes en vigueur, à savoir NF et CE.
  • L’installation d’une chaudière doit être réalisée dans un espace ventilé.
  • L’évacuation des gaz de combustion est aussi un élément rudement encadré. Par mesure de sécurité mais aussi car ces gaz sont néfastes pour l’environnement, leur gestion est délimitée par de nombreuses règles, surtout en ce qui concerne l’étanchéité des évacuations.

 

Les règles en matière d’environnement et de sécurité pour les chaudières sont nombreuses et le non-respect des lois met en péril la responsabilité du propriétaire de la chaudière.

Pour ces raisons, nous conseillons de ne pas s’essayer à installer une chaudière soi-même car les risques sont multiples.

 

Quel combustible : fioul, gaz, bois

Le choix d’une chaudière se porte aussi en fonction de son combustible.

Toute source de chaleur et de production nécessite un combustible pour fonctionner.

 

Il existe sur le marché trois principaux combustibles qui peuvent s’adapter à toutes les caractéristiques d’un logement accueillant une chaudière.

 

On distingue ainsi :

  • Le gaz
  • Le fioul
  • La biomasse (bois)

 

Le choix du combustible est un enjeu à notre époque où la recherche constante de réduire l’impact écologique est primordiale.

Pour cela, le gouvernement souhaite réduire progressivement la production de chauffage au fioul dans les années à venir voire de l’arrêter complètement au profit d’énergies moins polluantes.

 

En effet, le fioul est décrié car c’est une source d’énergie qui provient de loin et dont son extraction est polluante. Son utilisation l’est aussi car elle dégage une grosse quantité de gaz toxiques.

 

Moins polluant, le gaz naturel est une énergie qui permet de se chauffer tout en ayant un excellent rendement. Selon le modèle de chaudière choisi, le gaz peut permettre de faire de belles économies.

 

La biomasse est quant à elle la solution la moins polluante pour une chaudière, après bien évidemment les pompes à chaleur.

Le bois est décliné en bûches ou bien en granulés (pellets).

Le bois utilisé pour la production d’ECS et de chauffage est une énergie renouvelable et peu polluante. Les fumées restent une source de pollution mais bien moins importante que des gaz de fioul.

En revanche, les chaudières bois sont des alternatives très onéreuses qui ne sont ainsi pas adaptées à toutes les bourses.

 

Les différents modèles de chaudière

Les fabricants de chaudières s’efforcent de proposer des modèles toujours plus performants et moins énergivores.

Le principe de fonctionnement d’une chaudière est simple puisqu’il consiste à chauffer de l’eau en circuit interne grâce à un brûleur.

 

Néanmoins ce fonctionnement peut présenter des différences entre les modèles, ce qui joue ainsi un rôle significatif sur le rendement de la chaudière mais aussi sur la quantité de combustible nécessaire.

 

Le tableau suivant présente les trois principaux modèles de chaudières en fonction de leur fonctionnement ainsi que les caractéristiques de chacun.

 

Chaudière classique

Chaudière basse température

Chaudière à condensation

La chaudière classique est le modèle le moins cher. C’est aussi le fonctionnement le plus basique d’une chaudière. L’eau est simplement chauffée via le brûleur qui fonctionne grâce au combustible.

 

Les fumées sont rejetées grâce à un conduit.

Si cette chaudière fonctionne correctement, ses performances et sa consommation restent peu avantageuses.

La chaudière basse température fonctionne sur le principe de la diminution de la température de chauffe de l’eau afin de réduire la consommation de combustible.

 

Jusqu’à 15 % d’économies d’énergie par rapport à la chaudière classique pour un rendement de 91 %.

 

Néanmoins, elle nécessite l’utilisation de radiateurs à basse température pour pouvoir bénéficier d’une chaleur correcte.

La chaudière à condensation est le modèle le plus perfectionné. Le fonctionnement repose sur les fumées de combustion qui sont exploitées, à savoir, condensées pour tirer profit des calories présentes dans les gaz afin de les utiliser dans le but de chauffer l’eau.

 

Plus chère, elle reste néanmoins plus avantageuse car elle permet des économies d’énergie allant jusqu’à 40 % pour un rendement de près de 110 %.

 

Les équipements intelligents prennent de plus en plus de place aujourd’hui et les chaudières n’y échappent pas.

On retrouvait des thermostats connectés qu’il fallait acheter à part de la chaudière pour un budget qui avoisine les 200 €.

 

On peut retrouver sur le marché à ce jour, des chaudières connectées.

Elles embarquent un récepteur wifi qui permet d’être relié au réseau internet de l’habitation.

Plus qu’un gadget, c’est une véritable opportunité de gérer au mieux sa chaudière grâce à des interfaces dédiées sur les smartphones et tablettes. Il est possible donc de prendre connaissance de la consommation en temps réel de la chaudière et d’adapter cette dernière pour réduire les factures d’énergie.

 

Les spécificités de pose des chaudières

Selon le modèle de chaudière, des spécificités de pose peuvent exister.

La première que l’on peut remarquer est le principe même de pose, à savoir, murale ou au sol.

Certains modèles favorisent la pose murale comme les chaudières au gaz. Il en existe néanmoins à poser au sol.

À l’inverse, les chaudières au fioul sont quant à elles très souvent des modèles à poser que des modèles à suspendre. La biomasse est exclusivement en pose au sol, à cause du poids des appareils.

 

Les chaudières murales sont compactes et souvent associées à la technologie de condensation.

Elles peuvent s’installer partout, pour peu qu’il s’agisse d’un mur porteur.

La chaudière, même compacte, est un équipement lourd vide qui va se remplir d’eau lors de son fonctionnement et qui sera donc alourdie.

La pose sur une cloison n’est donc pas envisageable en raison de la faible capacité de cette dernière à supporter du poids.

 

De même pour la chaudière à poser au sol. Il s’agit généralement d’équipements plus puissants pour des surfaces plus grandes et donc les machines sont plus grosses. Également plus lourdes il faut s’assurer de la capacité du sol à supporter le poids de la future chaudière.

 

Enfin, la dernière particularité de pose que nous pouvons citer concerne la chaudière à condensation principalement.

Il est obligatoire d’évacuer les fumées de ces chaudière grâce à des conduits “ventouse”.

C’est un moyen pratique pour évacuer ces fumées.

 

Il est adapté aux appareils de combustion de catégorie C, c’est-à-dire étanches. Il est indispensable au bon fonctionnement du condenseur mais peut aussi être utilisé pour toutes les chaudières à combustible gazeux ou pour la biomasse.

 

Certes plus cher, la ventouse peut s’installer n’importe où, pour peu qu’elle donne à l’extérieur. La bouche d’évacuation doit néanmoins respecter des règles de situation, à savoir :

  • 0,40 m minimum entre l’axe du conduit d’évacuation et les ouvertures ;
  • 0,60 m minimum entre l’axe du conduit d’évacuation et une ventilation ;
  • 1,80 m du sol avec un équipement de protection mécanique.

 

La dépose et l’enlèvement de la chaudière existante

Lors d’un remplacement de chaudière, il faut prévoir dans le budget des travaux, l’enlèvement de la chaudière existante.

La dépose est en effet de la main d'œuvre supplémentaire qui est souvent oubliée.

L’entreprise qui remplace la chaudière peut s’en occuper moyennant quelques dizaines d’euros.

 

La dépose consiste à venir démonter correctement les éléments de la chaudière qui ne sont plus utilisables avec le nouvel appareil.

Il faut que cette étape soit proprement réalisée afin de ne pas endommager des pièces qui pourraient resservir.

 

Une fois démontée, son enlèvement est facturé pour sa mise en décharge et donc son recyclage.

Au total, il faut débourser un minimum de 100 € pour ces étapes. Le montant est généralement inclus dans le prix de la main d'œuvre.

 

Cas spécifique de la chaudière à fioul

Le cas des chaudières au fioul, si vous décidez de changer de combustible, nécessite la dépose de la cuve à fioul présente.

Il convient alors de contacter un professionnel pour réaliser ces travaux qui se décomposent en plusieurs étapes :

  • Vidange de la cuve
  • Nettoyage
  • Dégazage pour éliminer les vapeurs du fioul
  • Dépose
  • Enlèvement

 

La dépose et l’enlèvement ne sont pas obligatoires en revanche, une loi contraint de réaliser la vidange, le nettoyage et le dégazage de la cuve.

 

Le prix de ce chantier s’élève entre 300 et 800 € tout compris. Un crédit d’impôt de 50 % peut néanmoins être envisagé pour financer ces travaux.

 

Rattacher la chaudière aux réseaux

La chaudière fraîchement installée, nécessite d’être raccordée à différents réseaux.

Il est possible de compter parmi eux : le réseau électrique, de plomberie et celui de combustible pour le fioul et le gaz. En général, il n’y a pas besoin de faire intervenir un plombier ainsi qu’un électricien car l’installateur de la chaudière est formé pour réaliser l’ensemble.

 

Le réseau électrique

Le couplage à l’électricité est obligatoire car toutes les chaudières ont besoin de courant électrique pour lancer la phase de production du brûleur.

Le branchement électrique d’une chaudière demande une attention particulière.

La prise de courant doit être unique et isolée par un disjoncteur. Sans ça, un risque de surtension est possible.

La création d’une prise isolée coûte entre 200 et 400 € en fourniture et en pose.

 

Le réseau de plomberie

Concernant le rattachement au circuit d’eau, il convient de venir relier l’arrivée d’eau froide sur la chaudière à sa partie entrante pour que l’eau arrive et soit chauffée.

La conduite d’eau chaude vient quant à elle se brancher à la sortie de la chaudière.

Les évacuations sont aussi nécessaires pour pouvoir faire fonctionner la chaudière. Les condensats sont donc évacués par les eaux usées.

 

Si des modifications sont nécessaires, des ajouts de tuyaux cuivrés ou PER seront indispensables. Comptez entre 10 et 15 € / ml en fourniture et pose pour le PER et entre 15 et 35 € pour le cuivre.

 

Le réseau combustible

Pour amener le combustible, l’installateur procède au rattachement des conduites.

Que ce soit le gaz ou le fioul, c’est un réseau cuivré qui achemine le combustible jusqu’à la chaudière.

Comme pour les tuyaux d’eau, si besoin, des modifications peuvent être réalisées.

 

Cacher la chaudière, les solutions

L’idéal lorsqu’une chaudière équipe un logement est de disposer d’un local chaufferie.

Si cette pièce est inexistante, les modèles de chaudières à condensation murales peuvent être cachées dans des placards par exemple.

 

Cette disposition n’est pas possible sur les autres modèles de chaudières qui demandent une ventilation parfaite. Le confinement dans un petit espace n’est donc pas possible.

 

Les marques

Le choix de la marque de la chaudière est un élément important qui détermine le facteur confiance que vous pourrez avoir sur votre équipement.

Il existe beaucoup de marques de chaudière qui existent depuis plusieurs dizaines d’années et dont les qualités sont certaines.

 

On peut ainsi citer les grandes marques les plus couramment sollicitées par les installateurs de chaudière :

  • Viessman
  • Bosch
  • Atlantic
  • De Dietrich

 

Ces marques prouvent depuis leur création les qualités de leur matériel. Cela n’empêche en aucun cas un éventuel problème technique inopiné.

 

Prix d’une chaudière

Le prix d’une chaudière posée est très variable. Il est fonction de l’intégralité des éléments que nous avons pu traiter au cours de ce guide.

 

En effet, on remarquera que le principe de fonctionnement de la chaudière, son combustible mais aussi sa marque ainsi que sa puissance sont autant d’éléments déterminant le prix de l’appareil.

Dans le tableau ci-dessous, vous pouvez retrouver les prix indicatifs des chaudières en fourniture.

 

Chaudière

Prix (hors pose)

Fioul

2 500 à 6 000 €

 

 

Gaz

Classique

650 à 3 000 €

Basse température

1 000 à 4 000 €

Condensation

1 500 à 5 500 €

Biomasse

6 000 à 15 000 €

 

Le prix de la pose doit être ajouté pour estimer un devis d’installation d’une chaudière.

Un installateur peut dans certains cas proposer un tarif horaire pour le montage, lorsque celui-ci présente des spécificités. Néanmoins un prix au forfait est le plus souvent appliqué.

 

Il vous faut compter entre 500 et 2 000 € pour la pose. Ce tarif comprend alors la dépose de l’ancien appareil, l’installation de la nouvelle chaudière, les branchements ainsi que la mise en service.

 

Pour bénéficier des aides au financement pour les chaudières très haute performance, faites appel à un professionnel certifié RGE.

 

Les aides possibles

En achetant une chaudière peu polluante, des aides peuvent être demandées pour indemniser et aider au financement de ces moyens de production.

 

Il s’agit d’aides gouvernementales mais aussi territoriales. Elles peuvent être demandées pour l’installation de chaudières dites à très hautes performances énergétiques pour les modèles au gaz et au bois. Le fioul est exclu de la course.

 

MaPrimeRenov’ est le nom de cette nouvelle aide au financement qui est accordée aux ménages les plus modestes.

Pour ceux qui ne peuvent toucher cette aide, le CITE (crédit d’impôt), peut toujours être demandé lors de la déclaration fiscale de l’année. L’éco-prêt à taux zéro, la prime à la conversion chauffage, le coup de pouce énergie et la TVA réduite à 5,5 % sont également appliqués pour les chaudières les plus performantes.

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