Prix de pose d’une pompe à chaleur

Mis à jour le 17 février 2020
2020-02-17 08:15:00
Maison avec pompe à chaleur

Les pompes à chaleur ont le vent en poupe depuis quelque temps. La raison est simple, en plus d’être performant, ce système est également peu énergivore et permet de réduire considérablement vos factures de chauffage. En fonction du modèle choisi, il faudra compter un budget oscillant entre 6000 et 20 000 €.

 


Tarif récapitulatif

Travaux en amont de la pose

Prix

dépose et évacuation de l’ancienne PAC

250 €

forage

100 € / ml

Nature de la pompe à chaleur

Prix par m² chauffé (en fourniture et pose)

Prix globale (en fourniture et pose)

PAC aérothermique

air-air

100 €

5 000 à 10 000 €

air-eau

60 à 95 €

5 000 à 14 000 €

PAC hydrothermique

eau-eau

80 à 185 €

10 000 à 20 000 €

PAC géothermique

sol-sol

80 à 200 €

12 000 à 16 000 €

Installation d’une PAC

Prix

émetteurs

plancher chauffant

40 à 75 € HT en fourniture et pose

système de radiateurs

3 000 à 5 000 € TTC

pose par un professionnel

1 500 à 5 000 €

Entretien

Prix

entretien annuel conseillé

100 à 300 €

 

Vidéo explicative sur le prix de la chaudière à gaz

 

Le fonctionnement d'une pompe à chaleur

De plus en plus de consommateurs se tournent vers l’achat de ce type de technologie. Il est vrai que le fonctionnement de cet appareil séduit de nombreux clients grâce à son utilisation basée sur les énergies renouvelables. Elle est également choisie pour sa capacité à faire réaliser de réelles économies d’énergie. De plus, c’est à l’heure actuelle le système de chauffage qui possède les émissions de CO2 les plus faibles.

 

Le fonctionnement de ces pompes est donc basé sur les énergies renouvelables. C’est un appareil écologique permettant de capter les énergies présentes dans un milieu naturel telles que l’air, l’eau ou encore la terre afin de les redistribuer dans un système de chauffage ou de production d’eau chaude. On dit de ce dispositif qu’il est thermodynamique.

Une pompe à chaleur peut produire uniquement du froid ou du chaud ou les deux ce qui est le cas d’une pompe à chaleur réversible.

 

Différents éléments constituent cet appareil rendant ainsi possible le cycle thermodynamique. On peut ainsi noter la présence :

  • d’un évaporateur : grâce à la chaleur qui est captée, cela rend possible l’évaporation du fluide frigorigène
  • d’un compresseur : il sert à aspirer le fluide vaporisé dans l’étape précédente et d’augmenter la température. Cette augmentation permet au fluide de transférer la chaleur qu’il a capté dans le milieu extérieur à l’air intérieur qu’il faut chauffer ou à l’eau présente dans le circuit de chauffage.
  • d’un condensateur : c’est lui qui aide le fluide à repasser à l’état liquide
  • d’un détendeur : élément servant à faire diminuer la pression du liquide frigorigène

Si le sens de circulation est inversé, cela permet de refroidir l’air intérieur.

 

Pour que le transfert de chaleur soit effectué de l'extérieur vers l’intérieur, il est donc obligatoire d’avoir la présence :

  • d’un échangeur extérieur (soit posé contre un mur extérieur soit enterré)
  • d’un échangeur intérieur matérialisé par un sol chauffant, un radiateur ou encore un ballon d’eau chaude.

C’est donc via cet échangeur extérieur que sont captées les calories présentes dans l’environnement extérieur. Cette énergie, majoritairement produite par le soleil, se retrouve dans l’air, dans les nappes souterraines ou encore dans les sols.

Le rôle de la pompe à chaleur est donc de prélever ces énergies renouvelables afin de les chauffer et de les injecter au sein du logement.

Il faut savoir que plus la différence de chaleur entre la source “froide” extérieure et les émetteurs intérieurs de chaleur est grande, plus le fonctionnement de la PAC sera efficace.

Il faut tenir compte, lors de l’achat de votre système de pompe, au coefficient de performance (COP). Ce coefficient sert à connaître les performances de la pompe ainsi que sa capacité de chauffe. Le rapport entre la quantité d’énergie produite par le système et la quantité d’énergie consommée permet de déterminer la performance de la structure.

Plus ce coefficient sera élevé, plus la performance de la pompe sera grande. Pour une pompe de bon rendement il faut compter un COP supérieur ou égal à 3. Cela signifie que pour 1 kWh d’électricité consommé, 3 kWh de chauffage sont produits. Pour une performance imbattable, il faut un système possédant un coefficient de 7.

 

Trois types de COP existent :

COP machine

COP système

COP annuel (COPA)

performance d’une pompe testée en laboratoire, dans des conditions n’étant pas forcément celles de la réalité

prend en compte chaque élément du système (pompe, circulateurs, pompe de relevage de l’eau…) afin d’être plus proche du contexte réel

c’est le COP système d’une saison de chauffe complète qui permet de déterminer le rendement moyen de la pompe

 

Les différents modèles de pompes à chaleur

Le choix du type de pompe relève de certaines caractéristiques telles que :

  • le climat du lieu d’habitation
  • la surface des pièces à chauffer
  • le type de chauffage déjà existant
  • le nombre d’habitants

 

On dénombre trois grandes catégories de pompes à chaleur à savoir les PAC aérothermiques, les PAC hydrothermiques et les PAC géothermiques.

Voici quelques indications sur chaque type de pompe afin de mieux vous y retrouver et de pouvoir opter pour le modèle le plus approprié à vos besoins.

 

 

 

 

définition

avantages

inconvénients

prix en € par m² chauffé (pose et fourniture)

PAC air - air * (aérothermique)

capte les calories de l’air pour les transformer en air chaud

-facile à installer

-tarifs abordables

-fonctionnement en sens inverse (en mode climatisation)

-performances dépendent de températures de l’air extérieur

-sert en général qu’au chauffage de la maison et non au chauffage de l’eau

100 €

PAC air - eau (aérothermique)

 

 

 

 

capte la chaleur de l’air extérieur pour le transférer au circuit intérieur d’eau chaude

-recommandée pour l’eau chaude sanitaire

-ne parvient pas à produire assez de chaleur pour chauffer un logement

60 à 95 €

PAC eau - eau

(hydrothermique)

chaleur puisée dans l’eau via un puit de forage ou une nappe phréatique

-option climatisation

-économie d’énergie

-installation coûteuse

80 à 185 €

PAC sol - sol

(géothermique)

prélèvement de la chaleur dans le sol effectué par des capteurs qui sont enfouis et diffusion via un plancher chauffant en intérieur

-bons rendements

-stabilité des températures de l’environnement extérieur

-faible consommation énergétique

-prix

-installation des capteurs en profondeur

80 à 200 €

 

*Le premier terme du couple désigne l’environnement originel du prélèvement tandis que le second indique la façon dont est conduite la chaleur dans la résidence. Ainsi, pour une PAC air - air, l’énergie extérieure est prélevée dans l’air et est réinjectée dans l’air intérieur.

 

Les PAC aérothermiques

Deux modèles de pompes à chaleur aérothermiques existent sur le marché :

La PAC air - air

Ce système repose sur le prélèvement de calories présentes dans l’air extérieur afin de les transmettre dans l’air intérieur. Ce dernier est en majeure partie employé comme mode de chauffage et non comme système de chauffage de l’eau sanitaire. Le modèle air - air est également utilisable dans le sens inverse ce qui permet de climatiser le logement.

  • Pour ce modèle, un budget (pose et fourniture) compris entre 5 000 et 10 000 € sera nécessaire.

 

La PAC air - eau

Dans ce modèle, la chaleur provient de l’air extérieur et est transmis à l'intérieur via l’installation d’eau chaude. Elles sont généralement employées pour l’eau chaude sanitaire car le point négatif de ces appareils repose sur le fait qu’ils n’arrivent pas à produire de chaleur en quantité suffisante pour satisfaire un système de chauffage complet. Elles sont donc souvent installées dans des zones climatiques douces.

Des pompes de type air - eau peuvent aussi être employées pour chauffer des piscines. Les calories captées dans l’air chauffent l’eau de la piscine et non le liquide caloporteur.

  • Une dépense (pose et fourniture) comprise entre 5 000 et 14 000 € sera inévitable pour l’installation de ce modèle.

 

La PAC hydrothermique (eau - eau)

La pompe à chaleur hydrothermique ou “eau - eau” récupère la chaleur présente dans l’eau via les nappes phréatiques ou un puit de forage et la redistribue grâce au circuit d’eau intérieur. Il est donc nécessaire de relier le système de chauffage aux nappes ou au puit.

Des capteurs doivent être également mis en place dans ce modèle. Ils peuvent être de deux types :

  • capteurs verticaux : ils doivent être enterrés assez profondément sur une petite surface
  • capteurs horizontaux : faiblement enterrés et couvrant une large surface

L’option climatisation est possible sur ce type de PAC.

  • Il faudra débourser une somme (pose et fourniture) oscillant entre 10 000 et 20 000 € pour l'obtention de cette PAC.

 

La PAC géothermique (sol - sol)

Ce modèle de pompe est le plus avancé et le plus performant.

Il permet de capter l’énergie initialement présente dans les sols à une certaine profondeur et de la rétablir dans les circuits d’eau de la maison pour chauffer l’habitation mais également l’eau sanitaire. C’est la solution la plus adaptée pour une production de chaleur continue tout au long de l’année et ce, quelles que soient les conditions climatiques.

Cependant, l’enfouissement profond de capteurs est une lourde tâche lors de l’installation. Cela sera néanmoins rentabilisé grâce aux faibles consommations énergétiques de ce système.

  • De manière générale, les prix comprenant la pose et les fournitures varient entre 12 000 et 16 000 €.

 

Les avantages et inconvénients d’une pompe à chaleur

Comme toute installation de chauffage, la pompe à chaleur possède ses avantages et ses inconvénients :

 

Points forts

Points faibles

  • fonctionnement avec des énergies renouvelables
  • économies d’énergie : on produit plus qu’on ne consomme
  • peut être utilisée comme climatisation
  • installation éligible à certaines aides financières
  • respecte l’environnement : faible émission de CO2
  • le coût
  • engendre de gros travaux d’installation (PAC géothermique)
  • bruyant
  • doit souvent être secondée par un autre système de chauffage ou un autre système de chauffage d’eau sanitaire

 

L’entretien

Afin d’optimiser la longévité d’une pompe à chaleur, un entretien régulier doit être effectué. Même si cela n’est pas obligatoire, il est tout de même recommandé de faire un entretien annuel afin de prévenir d’éventuelles pannes ou problèmes. Pour cela, il faudra se mettre en relation avec un professionnel agréé qui vous délivrera une facture sur les points de maintenance qu’il a révisé.

 

Généralement, le professionnel qui vous installera votre équipement vous proposera d’en assurer le suivi et donc, un contrat d’entretien.

En revanche, certaines pompes, à savoir celles qui disposent de plus de deux kilos de fluide caloporteur seront obligatoirement soumises à un entretien par an.

Pour se faire, il faut compter entre 100 et 300 €.

 

L’installation d’un système de PAC

Si vous envisagez la pose d’une PAC en tant que remplacement d’une PAC déjà existante, il ne faudra pas oublier de compter des frais de dépose dans le budget alloué à ces travaux. Il faudra compter environ 250 € pour la dépose de l’ancienne pompe, l’isolation des raccordements et l'évacuation de la PAC.

 

La mise en place d’une pompe à chaleur repose sur :

  • l’installation d’échangeurs extérieurs type tuyaux pour la PAC géothermique par exemple ou ventilateur pour PAC aérothermique.
  • l’implantation d’échangeurs intérieurs comme un sol chauffant, des radiateurs..
  • la pose d’équipements tels qu’un ballon tampon, un thermostat...

Cet aménagement requiert le savoir-faire d’un professionnel qualifié. Il faudra compter entre 1 500 et 5 000 € de main d’œuvre pour effectuer l’installation d’une PAC par un chauffagiste frigoriste.

Divers facteurs peuvent néanmoins impacter ce tarif de mise en service. Parmi eux, on peut citer :

  • le modèle qu’il faut poser : une PAC géothermique est plus difficile à installer qu’une PAC aérothermique par exemple
  • les diffuseurs internes comme les radiateurs, le sol chauffant…
  • la pose en rénovation ou en construction neuve : en rénovation, il faut soit que la PAC puisse se raccorder au système de chauffage existant soit changer le réseau de chauffage. Cela peut donc s’avérer plus cher et plus complexe que la pose dans une habitation neuve.
  • les frais de main d’œuvre du professionnel : chacun est libre de fixer ses tarifs. Il est donc conseillé d’effectuer plusieurs devis auprès de différentes entreprises afin de comparer les prix appliqués.

 

Des frais connexes sont aussi à prendre en compte dans une installation de ce type :

  • pour le forage, il faut compter un prix d’environ 100 € par mètre linéaire
  • pour les émetteurs :
  • entre 40 et 75 € HT (pose et fourniture) par m² de plancher chauffant
  • entre 3 000 et 5 000 € TTC pour un système de radiateurs

 

Les aides

Il est judicieux de savoir qu’il existe un certain nombre d’aides pour vous aider à financer votre projet d’installation de pompe à chaleur.

Il est vrai que cette dernière peut être financée jusqu’à hauteur de 50 % des travaux engagés. En effet, l’état encourage ce type d’investissement éco-responsable, notamment lorsque la PAC vient en remplacement d’un vieux modèle de chaudière fioul.

Cela peut passer par :

  • la prime énergie : créée par le gouvernement dans le but de permettre aux particuliers l’installation d’une PAC afin de contribuer aux efforts de réduction de CO2. Cette prime est versée sous forme de chèque, de virement ou de bons d’achat par certains fournisseurs ou grandes surfaces. Cette aide peut vous alléger la facture de quelques centaines d’euros.
  • la prime conversion chaudière : pour le remplacement d’un vieux modèle à fioul ou encore à gaz, une prime, comprise entre 2 500 et 4 000 € selon les revenus d’imposition peut vous être versée.
  • MaPrimeRénov’ : pour les ménages dont les revenus sont modestes et très modestes, il leur sera possible de bénéficier de ce crédit d’impôt forfaitaire. Cette subvention est calculée selon les revenus et est versée par l’Anah. Le montant de cette aide est compris entre 3 000 € (ménages modestes) et 4 000 € (ménages très modestes).
  • le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE) : grâce à ce dispositif, il est possible aux ménages n’entrant pas dans les catégories précédentes et ne pouvant pas bénéficier de MaPrimeRénov’ de continuer à profiter durant l’année 2020 du CITE et donc de déduire de leurs impôts une partie des dépenses effectuées pour l’installation de ce matériel permettant une amélioration d’énergie de votre logement et ainsi récupérer jusqu’à 30 % de la somme totale des travaux à condition que :
  • l’habitation ait au minimum deux ans
  • le logement du demandeur soit sa résidence principale
  • être fiscalement domicilié en France
  • les travaux soient réalisés par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement)

 

Attention, le CITE tend à disparaître à l’horizon 2021.

  • TVA à taux réduit : une TVA au taux réduit à 10 % peut être appliquée sur le matériel ainsi que la main d’œuvre dans le cas où les travaux sont des travaux de rénovation permettant d’améliorer le confort de la résidence.
  • l’éco-prêt à taux zéro : comme son nom le laisse entendre, ce prêt permet dans la limite de 30 000 € de financer l’installation de sa pompe à chaleur sans avoir d’intérêts à rembourser
  • les aides de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) : elles sont soumises à des plafonds de revenus et la résidence doit avoir plus de quinze ans.
  • les aides des collectivités territoriales, locales, des communes ou encore de la CAF

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