Prix d'un isolant de plancher et de l'isolation du plancher

Mis à jour le 02 mai 2019
2019-05-02 08:00:00
Plancher isolé

Pour se sentir parfaitement bien dans un logement, il faut une parfaite isolation des sols, des murs et des plafonds. Le prix d’un isolant de plancher, qui peut se situer à moins de 50 € est une opération qui vous apportera un véritable confort. A réaliser par en dessous ou par-dessus le plancher, vous avez de nombreux matériaux possibles et même des aides pour le faire réaliser.

 


Réglementation

Même si les plus grosses déperditions de chaleur s’effectuent par le plafond, ce n’est pas une raison d’oublier votre sol qui est quand même à l’origine d’une économie possible de 10 % d’énergie, d’autant que la sensation de froid d’un sol mal isolé rend un logement particulièrement inconfortable.

 

Avant de savoir quelle isolation retenir, il faut savoir que la réglementation impose certaines règles selon le degré d’isolation que vous souhaitez obtenir et la norme envisagée.

  • Par exemple, pour une maison BBC de la RT 2012 (Réglementation Thermique), le coefficient R doit être égal ou supérieur à 4 m².K/W, soit le même que pour les murs. Pour information, il est d’au moins 8 pour le plafond.
  • La norme 2020 donnant vie aux bâtiments à énergie positive (BEPOS 2020), feront passer ce coefficient R à au moins 5, comme pour les murs également, les plafonds passant à un minimum de 10.

 

Ces normes d’isolant plancher concernent alors tous les planchers, quels qu’ils soient, qu’il soit question du plancher bas, d’un plancher intermédiaire d’étage ou d’un plancher haut type toiture-terrasse, avec des valeurs plus précises dans chacun des cas qu’ils peuvent représenter.

  • Le plancher bas : il se décompose lui-même en plusieurs solutions, selon qu’il se trouve à même le sol, qu’il soit sur vide-sanitaire ou sur un sous-sol. Il est alors nécessaire de trouver des solutions adaptées à chaque cas de figure et d’éviter, tout autant que le froid, les éventuelles remontées d’humidité. L’isolation du sol, mais aussi de sa périphérie, sera alors importante.
  • Le plancher en étage ou intermédiaire : il a l’avantage, contrairement au précédent, de se situer entre deux parties chauffées. Il ne doit, cependant, pas laisser place aux ponts thermiques.
  • Le plancher haut : on est alors à la limite entre le plancher et le plafond, comme c’est le cas avec le toit-terrasse et on retrouve, alors, les fonctions propres à un plafond pour éviter que la chaleur ne s’évacue par le haut, puisqu’elle a tendance à monter.

 

De façon plus précise, on retrouve donc des valeurs R selon le tableau suivant, pour chacun de ces postes, dans le cas de la RT 2012 :

 

Type de plancher

Coefficient R

plancher bas sur terre-plein

de 2,4 à 4 m².K/W

plancher bas sur vide (sanitaire ou sous-sol non chauffé)

de 3,4 à 5 m².K/W

plancher haut

de 6,5 à 10 m².K/W

 

 

Le choix de l’isolant

Pour bien choisir votre isolant, vous devez vous en remettre à différents critères qui sont :

  • la résistance thermique qui est précisée par le coefficient R et s’exprime en m².K/W. D’un minimum généralement situé à 3.0, vous aurez alors à effectuer les choix selon les autres données, également ;
  • la conductivité se traduit en m² en rapport des °C et des watts. Cette conductivité met en avant l’aptitude à bien transmettre la chaleur et sera également fonction de l’épaisseur d’isolant, entre autres ;
  • la résistance à la compression s’exprime en kPa (kilopascal) et permet de voir le poids supporté par le matériau. Une très faible résistance aurait, pour conséquence, un écrasement du matériau et une perte de son efficacité isolante ;
  • les sols que vous possédez car un parquet sera, à lui seul, un meilleur isolant qu’un carrelage. Il en est de même avec une moquette ou un revêtement en fibre végétale, par exemple. De plus, avec un parquet chauffant, vous devrez aussi respecter les règles spécifiques à cette solution, c’est-à-dire prévoir du polystyrène expansé haute densité, du polystyrène extrudé, de la mousse de polyuréthane ou des panneaux de laine minérale en conformité avec les normes NF B 20-001 et 20-109 ;
  • la région de la construction et, notamment, le risque de remontée d’humidité ;
  • la pièce à isoler puisque, dans le cas d’une pièce comme une salle de bains, surtout, le risque d’humidité est déjà grand, il est donc important de minimiser les remontées par le sol.

 

Prix des différents isolants

Pour mieux connaître les possibilités d’isolation d’un plancher, il faut alors connaître tous les isolants possibles pour éviter de perdre des degrés trop rapidement ou de laisser remonter l’humidité.

 

  • le polystyrène expansé
    Avec 12 cm de polystyrène expansé, vous pouvez obtenir un coefficient R de 3 lorsqu’il est seul. En mode hourdis il peut vous permettre de faire passer ce coefficient à 4,5 en hourdis fins, et à 5 en hourdis épais.
    C’est l’isolant le plus utilisé pour ces différentes vertus qui sont une excellente résistance à la pression, l’absence de fissure et ses coefficients d’isolation très intéressants.
    En 8 cm d’épaisseur, il faut compter de 10 à 20 € le m² pour le PSE, en 14 cm, avec un coefficient R de 4, vous devez compter environ 15 € le m².
     
  • le polystyrène extrudé
    C’est une sorte de déclinaison du précédent avec des valeurs de rigidité encore plus élevée dues à une densité de produit plus grande.

Le XPS propose une meilleure résistance à l’humidité et à la pression que le PSE et propose un coefficient d’isolation légèrement supérieur. Cependant, il est un peu plus cher.
En 14 cm, il faut compter autour de 20 € le m².
 

  • la laine minérale
    Si on retrouve les coefficients du polystyrène expansé puisque 12 cm lui apporte également un coefficient de 3, elle a pour grande différence de rester totalement souple. Elle doit alors être injectée par en dessous, ce qui nécessite, d’une part, un appareillage adapté et, d’autre part, un espace afin de le réaliser, c’est-à-dire la présence d’un vide-sanitaire ou d’un sous-sol.
    La laine de verre en rouleaux, en 12 cm, revient autour de 12 € le m².
    • les panneaux
      Avec 12 cm de laine de verre en panneaux, vous obtenez un coefficient de 3,6.
      Avec 14 cm de laine de roche, en panneaux, le coefficient est de 3,9 et le prix autour de 13 € le m².
       
  • les billes de polystyrène
    Elles peuvent être directement placée dans la chape ciment afin de renforcer l’isolation. Un travail qui doit être parfaitement réalisée pour éviter qu’elles ne ressortent ou qu’elles ne fragilisent cette dalle. Elles ne conviennent pas lorsque le sol est humide mais pourront très bien s’intégrer à un plancher intermédiaire, par exemple.
    Un travail qui vous revient autour de 20 à 30 € le m².
     
  • la mousse de polyuréthane
    Elle est pratique pour rattraper des inégalités, pour du rebouchage, mais aussi pour l’isolation d’un plancher chauffant.
    Il faut aussi un équipement spécial pour utiliser la mousse de polyuréthane comme un isolant complet de plancher.
    Pour une épaisseur d’environ 10 cm d’épaisseur, il faut compter autour de 35 € le m².

 

Isolant utilisé

Prix en fourniture

polystyrène expansé (PSE) 14 cm

environ 15 € le m²

polystyrène extrudé (XPS) 14 cm

environ 20 € le m²

rouleau laine de verre 12 cm

12 € le m²

panneau laine de roche 14 cm

13 € le m²

billes de polystyrène dans chape

de 20 à 30 € le m²

mousse de polyuréthane 10 cm

autour de 35 € le m²

 

 

Une isolation de plancher selon la construction

La solution d’isolation sera donc différente selon que votre construction disposera d’une dalle béton à même le sol ou d’un vide-sanitaire, voire d’un sous-sol.

 

  • maison de plain-pied
    Dans le cas de maison sur dalle béton, le premier isolant est placé sous la dalle, directement sur le lit de sable qui la recevra, isolant avec polyane qui permettra d’éviter les remontées d’humidité.
    Un autre isolant prendra place entre la dalle et la chape pour finaliser cette isolation et permettra la conformité avec la RT 2012 et de pallier d’éventuels ponts thermiques qui pourraient persister, notamment par le lien entre le sol et les murs. Dans ce cas, aux panneaux de polystyrène et au film polyane est ajoutée une bande de désolidarisation qui se place entre la chape et la remontée du mur.
     
  • maison sur vide sanitaire ou sur sous-sol non chauffé
    La première isolation est naturel et s’effectue par l’air qui sert de tampon entre le sol et les hourdis.
    Il est alors possible de réaliser des hourdis fins qui assurent une partie de l’isolation et qui pourra être complétée par une isolation sous chape.
    Il est également possible de réalisation complète en employant des hourdis épais qui, à eux seuls, permettent d’obtenir un coefficient R de bon niveau.
    On considère, en fait :
    • le plancher hourdis polystyrène, béton ou bois et dalle flottante isolée
      Les ponts thermiques provenant de la liaison entre le plancher et le sol sont traités par l’intégration d’un isolant entre la dalle et la table de compression.
    • le plancher hourdis polystyrène à languette et dalle béton armé
      La dalle flottante n’est alors pas nécessaire.
      Il est possible de traiter également l’isolation par en dessous, soit en doublage, soit directement.

Il est également possible d’obtenir d’excellents résultats avec un plancher bois, une technique peu utilisée dans l’hexagone, hormis dans le cas des maisons à ossature bois.

 

  • plancher intermédiaire
    On a vu que le problème du plancher entre 2 étages est d’éviter les ponts thermiques. Ils se situent en effet dans la liaison entre ce plancher et les murs extérieurs.
    Ces ponts thermiques dépendent également du type d’isolation employée en mode murale et, notamment, seront évités par une isolation thermique par l’extérieur (ITE) et de l’association entre les murs et ce plancher (murs en briques, parpaings, béton / plancher en béton, hourdis, etc.). Pour éliminer ces ponts thermiques, lorsqu’ils ne le sont pas par une ITE, il existe alors 2 solutions :
    • les rupteurs thermiques : placés en long et en transversal, ils assurent cette isolation complémentaire ;
    • les planelles isolantes : elles sont en béton cellulaire, en briques alvéolaires ou en béton, elles sont remplies d’isolant au sein des alvéoles et recouvertes aussi d’un isolant type polyuréthane ou polystyrène d’une épaisseur de 2 à 4 cm, pour assurer cette rupture, et s’adapte à tous les murs. Moins efficaces que les rupteurs, elles s’en rapprochent toutefois.

 

  • toit-terrasse
    Vous pourrez en retrouver toutes les caractéristiques et les détails dans le guide sur le Prix de création d’un toit-terrasse.
    Notamment, l’isolation y est évaluée autour de 45 à 80 € le m² et contribue à sa parfaite étanchéité, par un bitume simple ou double couche, par du PVC ou par un caoutchouc EPDM.
    Evidemment, l’isolation d’un plancher haut pourra aussi être liée à la technique employée, entre le principe de la toiture chaude, avec isolant entre deux couches d’étanchéité ou celui de la toiture inversée, l’isolant prenant alors place sur l’étanchéité et qui, notamment, est utilisée pour les toits végétalisés.
    Les isolants utilisés sont sensiblement les mêmes, polystyrène, polyuréthane, laine de verre, laine de roche, composite, fibre de bois, etc., et doivent surtout veiller à ne pas alourdir encore plus ce toit-terrasse déjà imposant.

 

Le plancher isolant

Le plancher isolant dépend également, en partie, du matériau étant utilisé pour réaliser ce plancher. En effet, il a déjà été précisé que le bois était plus isolant que le béton ou, plus encore, que le fer. C’est pourquoi il sera important d’en tenir compte.

 

  • Le plancher bois
    S’il est parfois utilisé en plancher bois, comme il en a déjà été question, dans le cas de maison à ossature bois, il l’est beaucoup plus dans le cas d’un plancher intermédiaire.
    Il le sera par exemple entre deux étages mais, encore plus souvent, entre le rez-de-chaussée et les combles ou entre l’étage et les combles.
    Ses principaux inconvénients sont qu’il isole très mal les bruits et qu’il est nécessaire d’employer un bois suffisamment noble et donc plus onéreux, afin d’avoir un bois résistant et efficace en cas d’incendie.
    Toutefois, il est rapidement mis en œuvre et propose une solution thermique intéressante, qui peut se compléter par une isolation aussi bien par-dessous que par-dessus.
     
  • Le plancher béton
    Il peut être constitué d’une dalle béton, qu’elle soit réalisée en béton armé ou en béton fibré, ou en hourdis.
    Dans le premier cas, il s’agira d’une dalle coulée à même le sol, dans le second cas, d’un plancher qui pourra se situer au-dessus d’un vide sanitaire, au-dessus d’une cave ou d’un garage voire, dans certains cas, entre des étages.
    Par contre, le béton n’assure pas l’isolation qui l’est indépendamment par le polystyrène.
    Sur le plan phonique, le béton est aussi un mauvais isolant qu’il faudra donc renforcer, notamment entre les étages.
     
  • Le plancher fer
    Il a surtout l’avantage d’être plus léger que le béton et pourra donc être utilisé entre des étages.
    Toutefois, il ne procure pas d’isolation phonique et se déforme très rapidement en cas d’incendie, tout comme il est aussi sensible à la corrosion.
     
  • Le plancher mixte
    C’est une solution parfois employée du fait d’une résistance alors accrue tout en lui permettant d’avoir de meilleures qualités, que ce soit en termes de poids ou d’isolation.
    Il reste cependant encore moyen aussi bien en isolation phonique et thermique et nécessite des compléments pour lui procurer un niveau agréable.
     

Isolation par-dessus ou par en dessous en rénovation

C’est la question qui se pose alors et, même si dans certains cas le problème ne se pose pas, comme en rénovation où le choix n’est pas toujours possible, voici quelques explications complémentaires. Et vous en retrouverez d’autres éléments, si nécessaire, dans le guide Isolation du sol Prix et conseils.

 

  • Isolation par en dessous
    Le cas n’est possible, en rénovation, que pour une maison disposant d’un vide-sanitaire ou d’un sous-sol, qui permet alors d’avoir un accès par deçà.
    Il est même possible de réaliser ensuite un habillage de cette isolation, par exemple si vous avez un sous-sol dont vous voulez conserver le plafond parfait en apparence.
     
  • Isolation par-dessus
    Ce sera la solution obligatoirement retenue en rénovation mais qui peut nécessiter un gros travail. Pour ne pas trop surélever votre sol, que ce soit pour permettre l’ouverture des portes sans avoir à les découper, pour ne pas avoir à démonter les plinthes pour les rehausser, ou pour conserver une hauteur sous plafond sensiblement identique, vous allez devoir abaisser le sol existant.
    C’est-à-dire que vous serez obligé de démonter le parquet ou enlever le carrelage, voire creuser encore en dessous afin de gagner la place d’un isolant qui fera vraisemblablement un minimum de 8 à 10 cm.
    Dans le cas d’un plancher bois actuel, le fait de le démonter permettra de placer un isolant entre les lambourdes.

 

Prix de pose de l’isolant

Il reste à faire poser votre isolant par un professionnel qui saura vous éviter les problèmes de ponts thermiques que vous pourriez rencontrer en le faisant par vous-même.
Le prix de pose d’un professionnel se situe entre 15 et 25 € le m², selon la difficulté du chantier, la région d’intervention et l’isolant choisi.

 

Pour une bonne isolation de votre plancher, en fourniture et pose, le prix moyen est généralement situé de 50 à 80 € le m², hors surprises possibles.

 

Les aides

Toutefois, à ce prix peut être déduit un crédit d’impôt de 30 %, dans un cadre de rénovation d’une résidence principale terminée depuis plus de 2 ans, et travail réalisé par un professionnel du bâtiment certifié RGE. D’autres aides à l’isolation peuvent parfois intervenir de la part des différentes administrations, que ce soit au niveau de l’Etat, de la Région ou de Département, voire en provenance de l’Agence Nationale d'Amélioration de l’Habitat, sous conditions de ressources pour cette dernière.

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