L'extension de maison : conseils, prix et solutions

Mis à jour le 15 janvier 2019
2019-01-15 08:45:00
Extension de maison par véranda

Les travaux d’agrandissement peuvent prendre bien des directions : au-dessus, en dessous, à côté, en dehors… Quelle solution est la meilleure ? Quelles en sont les conséquences en termes de terrain, de formalités, de coût ? Voici un guide qui tient compte de tout ce qui peut vous aider à réfléchir et à choisir la meilleure option pour votre extension de maison.

 


Les formalités

Si les formalités sont à la fois variées et contraignantes, c’est avant tout pour que soient respectées des questions environnementales, régionales et esthétiques, tout en vous préservant de problèmes qui pourraient vous revenir bien plus cher que la mise en application de ces contraintes.

 

Au-delà des seuls permis de construire ou déclarations préalables de travaux, vous retrouverez donc les obligations par rapport à votre terrain, celles par rapport à votre voisinage, celles dans l’accompagnement de votre projet ou encore les contraintes thermiques.

 

Si vous êtes bien accompagné dans votre projet, ce qui est encore la meilleure solution, que ce soit par un architecte, par un bureau d’études ou par un constructeur, vous pourrez vous en remettre à ce dernier pour qu’il vous prodigue les bons conseils et vous accompagne dans l’établissement de votre dossier.

Dans le cas où vous choisiriez de mener ces travaux à bien par vous-même, ces conseils seront précieux. Et, pour vous assurer de ne pas faire d’erreur et de partir tout de suite sur des bases sérieuses qui ne seront pas retardées par un refus, vous pouvez commencer par contacter le service urbanisme dont dépend votre lieu de construction pour connaître les éventuelles obligations qui vous incombent, que ce soit en coefficient d’occupation des sols, en étude de sol, en hauteur tolérée de construction, en couleur de crépi, en pente de charpente, en couverture, en distance par rapport à une route, un chemin, un voisin, etc.

 

Un projet bien préparé est un projet plus vite mené et qui vous revient moins cher.

 

Les autorisations de travaux

  • absence d’autorisation
    Commençons immédiatement par la formule la plus simple, celle qui vous permet de réaliser vos travaux sans aucune démarche. La probabilité d’un tel cas est très faible, à moins que vous n’agrandissiez que de moins de 5 m² votre surface actuelle, et encore, à la condition que l’aspect extérieur de votre maison ne soit aucunement modifié, que ce soit par la création d’une ouverture, une modification de charpente ou un ravalement de façade.
    Mais ce sera cependant le cas si la grande salle de jeux des enfants devient une suite parentale ou si vous transformez une chambre en bureau ou inversement, sans agir sur les ouvertures extérieures. Ou encore, si vous modifiez du cloisonnement intérieur pour mieux distribuer vos pièces.
     
  • déclaration préalable de travaux
    Plus certainement, vous pouvez vous attendre, a minima, à devoir déposer une déclaration préalable de travaux.
    Cette déclaration est nécessaire pour une création d’une surface de plancher entre 5 et 20 m², et même jusqu’à 40 m² à la condition que la surface totale nouvelle ne soit pas de plus de 150 m².
    Une déclaration est aussi nécessaire si vous créez des ouvertures (portes ou fenêtres), que vous en changez leur aspect, si vous modifiez la couverture ou si vous changez la destination d’une construction (commerce modifié en habitation, par exemple) sans changer la structure porteuse ou la façade.

 

  • Utilité de la déclaration préalable de travaux
    La déclaration préalable de travaux permet de vérifier que votre construction respecte bien les règles d’urbanisme en vigueur selon l’emplacement de votre terrain.
     
  • Délai d’instruction
    Votre déclaration doit être effectuée avant de réaliser vos travaux, et doit être déposée en mairie contre récépissé avec numéro de dossier ou posté par lettre recommandée avec avis de réception pour justification de la date.
    L’administration dispose d’un mois pour émettre un avis ou vous demander des pièces complémentaires. Sans avis au bout d’un mois, votre projet est considéré comme accepté.
    En cas de demande de pièces complémentaires, vous avez 3 mois pour les fournir.
    En cas de refus vous avez 2 mois après la décision pour demander, toujours par lettre recommandée, la révision de la position et, après notification de ce nouveau refus, 2 autres mois pour saisir le tribunal administratif par lettre recommandée avec accusé de réception, en justifiant cette révision.
    Après acceptation de votre dossier, cette décision est valable 3 ans, avec 2 possibilités de prolongation d’un an chacune.
     
  • Remplir votre formulaire
    Remplir la demande d’autorisation préalable de travaux ne présente pas de difficulté majeure puisqu’il suffit de décliner son identité et ses coordonnées, de renseigner les informations en relation avec le terrain (adresse, surface, n° de cadastre que vous possédez ou trouverez sur un plan cadastral) et la nature des travaux.
    Cette déclaration sera à réaliser sur le document Cerfa n° 13703*06 en absence de démolition et au document Cerfa n° 13404*06 si des démolitions sont à prévoir.
     
  • Pièces à joindre
    Ce qui peut être plus complexe et nécessiter l’intervention d’un professionnel sont les documents à joindre comme le plan de masse des constructions à créer ou modifier, le plan en coupe du terrain et de la construction, en cas de modification les plans des façades et des toitures, l’insertion du projet dans l’environnement, ainsi que des photos pour mieux juger de l’adéquation proche de cette modification dans l’environnement proche et une autre pour l’environnement plus lointain.

 

  • permis de construire
    La demande de permis de construire reprend tous les cas non compris dans les postes précédents, c’est-à-dire, lorsque l’extension dépasse les 40 m² ou dépasse les 20 m² avec une surface totale nouvelle de maison dépassent les 150 m². C’est aussi le cas si vous changez la destination d’une construction avec modification de la structure porteuse ou de sa façade, par exemple si vous passez un garage en chambres.

 

  • Utilité du permis de construire
    Comme pour la déclaration préalable de travaux, le permis de construire a pour but de vérifier que votre projet correspond bien aux réglementations d’urbanisme imposées sur votre secteur de construction.

 

  • Délai d’instruction
    Comme précédemment, vous devez déposer un dossier en mairie, en 4 exemplaires, contre récépissé avec numéro d’enregistrement, ou le faire parvenir par lettre recommandée avec accusé de réception, avant de lancer les travaux.
    Le délai d’instruction est alors porté à 2 mois, les autres délais, pour recours ou pour validité du permis restant les mêmes que pour une autorisation préalable de travaux.

 

  • Remplir votre formulaire
    Il se base sur le document Cerfa n° 13406*06 pour une maison individuelle ou ses annexes et sur le document Cerfa n° 13409*06 pour des travaux sur construction existante. Les renseignements portent, comme pour l’autorisation, sur votre identité, votre adresse, les précisions du terrain, sur votre projet de construction, avec cadre spécifique pour les travaux sur construction existante (la destination des travaux, l’aspect extérieur, l’implantation, les dimensions et la surface de plancher créé) mais aussi les éventuelles démolitions.
     
  • Pièces à joindre au dossier
    A ce formulaire, sera joint toute une série de documents comme le plan de situation du terrain, le plan de masse de la construction, le plan de coupe du terrain, le plan de façade, une notice explicative, une modélisation en 3D, une photo du terrain et de son proche environnement, une photo du terrain avec environnement plus éloigné.

 

 

Le cas particulier du secteur sauvegardé

Les secteurs sauvegardés sont des zones soumises à des règles particulières, généralement parce qu’ils se situent dans un environnement proche de bâtiments classés pour leur caractère historique ou parce que leur façade ou tout autre élément doit conserver leur particularité, comme c’est aussi le cas de certaines rues typiques, de certains centres historiques.

Alors que le Plan d’Occupation des Sols (POS) et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) sont de la compétence des communes ou communautés de communes, le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) est sous contrôle de l’Etat. Ce sont alors les Bâtiments de France qui gèrent ces dossiers.

 

Dans le cas plus simple, il faut compter environ 1 mois de délai d’instruction supplémentaire, que ce soit pour une autorisation préalable de travaux ou pour un permis de construire.

Dans des cas extrêmes, lorsque l’avis des instances supérieures des Monuments historiques est requis, ce délai peut être porté à 3 mois et plus.

 

 

Des études de faisabilité complémentaires

Il peut arriver, selon les zones, que le service urbanisme vous contraigne à une étude de sol appelée G12. Ce sera le cas selon la nature de votre terrain, s’il est argileux, par exemple, et que votre extension de maison est réalisée de façon latérale ou en indépendance de votre construction actuelle.

En cas d’aménagement de combles, cette étude de sol n’aura évidemment pas lieu d’être.

Une telle étude sol peut coûter entre 1.000 et 2.000 €.

 

Parmi les limites à une extension de maison, l’un des cas particuliers à connaître est la limite d’emprise au sol. En effet, en fonction de la dimension de votre terrain, un taux d’occupation des sols peut vous interdire d’agrandir, en surface au sol, votre construction, sans toutefois vous empêcher d’aménager un sous-sol existant ou des combles.

 

Les contraintes thermiques

De nouvelles contraintes font désormais partie de vos projets d’extension : les contraintes thermiques. Elles se décomposent en 3 niveaux :

  • une réglementation thermique liée à l’existant lorsque votre extension est inférieure à 50 m² ;
  • une réglementation thermique “intermédiaire” lorsque l’extension est entre 50 et 100 m², soumise à la part BBio (bioclimatique) de la RT 2012 ;
  • une réglementation thermique conforme à la norme RT 2012 pour des extensions de plus de 100 m², que ce soit Bbio, Cep, Tic, ponts thermiques et autres. Une phase d’étude thermique est alors nécessaire.

Cette réglementation s’applique à des extensions pour des maisons dont la date de permis de construire initiale est à partir du 1er janvier 2015.

 

L’intervention d’un architecte

Enfin, dernière de ces formalités, si votre maison, compris l’extension que vous entendez réaliser, dépasse les 150 m², il vous faudra faire appel à un architecte pour votre projet, dont le nom sera spécifié sur le permis de construire. Aucune possibilité de passer outre, donc.

 

Selon la tâche que vous lui confierez, il pourra vous en coûter autour de 8 à 12% du montant de votre projet ou de 60 à 90 € du m² de construction. Pour 60 € le m², il vous aidera à concevoir votre projet et, autour de 90 €, il se chargera, en plus, du suivi de chantier.

 

Toutefois, si l’intervention de cet architecte vous paraît inutile, il vous aidera cependant à déterminer quelle est la meilleure solution d’extension, à trouver l’esthétique parfaite en relation avec l’existant, à déterminer quels matériaux vous devez privilégier et vous guider dans votre réflexion pour mieux déterminer vos besoins actuels et futurs. Il pourra aussi vous accompagner dans votre permis de construire. Sa présence pourrait ainsi vous être bénéfique, y compris si elle ne vous est pas imposée.

 

Les questions de voisinage

Les questions de limites séparatives entrent dans ce domaine. Et la règle est parfois complexe, faisant appel, cependant à la logique.
En fait, la possibilité de construire existe sur tout le terrain, jusqu’à la limite séparative. Toutefois, il faut aussi respecter des règles d’ensoleillement chez votre voisin. Des règles qui sont tout aussi valables dans le cadre d’extension que de construction, que ce soit pour un garage ou une maison.

Ainsi, il est donc possible d’avoir un mur mitoyen à deux propriétés.

 

En absence de ce cas, le minimum légal est de 3 mètres de distance avec cette limite séparative. Ce qui fait que deux maisons seront alors séparées d’au moins 3 mètres.

Toutefois, si vous créez une maison d’une hauteur de 8 mètres, vous devrez vous placer à au moins la moitié, donc 4 mètres, de cette limite, pour respecter cette notion d’ensoleillement chez votre voisin. Il vous faut respecter une distance minimale de la moitié de la hauteur de votre bâtiment, donc.

 

Mais entre aussi en considération un second point qui est celui de la vue, que ce soit une baie, une terrasse ou un surplomb. Dans ce cas, vous devez avoir un minimum de 1,90 m en vue droite entre le bord de la fenêtre, le rebord extérieur d’un balcon ou l’extérieur de votre terrasse et la limite séparative. En vue oblique, le minimum légal est de 0,60 m.

 

Dernier point, vous devez récupérer les eaux de pluie chez vous et avez l’interdiction de les déverser chez votre voisin ou sur la voie publique.

 

Mais, pour vous assurer qu’une règle plus restrictive, notamment par rapport à la voie publique n’existe, mieux vaudra contacter les services de l’urbanisme.

 

Les solutions d’agrandissement

Il vous faut maintenant déterminer quelle sorte d’extension convient le mieux à votre famille. Sur ce plan, vous allez avoir pas mal de choix et devrez toujours tenir de ce qui existe, d’une part, de votre terrain et donc de votre capacité à ajouter des mètres carrés construits d’autre part, mais aussi du budget, de l’esthétique, de l’exposition, de votre mode de vie, etc.

Toutes ces variables détermineront la meilleure option pour votre cas personnel.

 

On peut ainsi recenser plusieurs cas de figure qui sont :

  • une extension horizontale : elle vous laisse la possibilité de créer une aile à votre construction existante, de créer un sas d’entrée, d’ajouter une véranda. Dans le cas d’une aile, vous avez la possibilité de la créer sur un seul ou sur plusieurs niveaux. Il vous faudra cependant le terrain suffisant pour que votre coefficient d’occupation des sols ne dépasse pas la limite autorisée ;
  • une extension verticale : de nombreuses options existent alors entre aménager des combles existants, modifier la pente de votre construction existante pour rendre les combles plus habitables, surélever votre maison, créer une excavation pour aménager un sous-sol ;
  • une extension indépendante : par exemple un studio pour des amis, pour vos enfants devenus adolescents, pour des chambres d’hôtes, etc. Là encore, votre terrain permettra ou non ce type d’extension ;
  • aménager un garage existant : qu’il soit attenant, en sous-sol, en demi sous-sol ou indépendant, avec la possibilité de créer un nouveau garage par ailleurs ou un préau, pour le remplacer ;
  • jumeler deux constructions existantes : en achetant, par exemple, la maison mitoyenne, ou non, de votre voisin.

 

Mais il vous faudra aussi intégrer, dans votre projet, la décision que vous retiendrez pour les matériaux employés : béton banché, parpaings, briques, bois, verre, etc.

 

L'agrandissement par garage

La solution d’un agrandissement en transformant le garage en pièce à vivre est l’une des solutions les plus employées. Normal lorsque l’on sait que c’est aussi la moins coûteuse et la plus rapide à mettre en oeuvre.

Vous possédez déjà la structure de base et n’aurez plus qu’à aménager l’intérieur. Votre électricité y est certainement présente et peut-être même que votre chaudière y est installée.

 

Il existe aussi plusieurs possibilités selon que votre garage se situera :

  • en sous-sol : il vous faudra vous contenter de l’ancienne porte de garage pour faire entrer la lumière et parfaitement isoler de l’humidité les murs enterrés ;
  • en demi sous-sol : ce qui vous laisse la possibilité de faire entrer de la lumière par des fenêtres sur la partie haute des murs, mais avec, aussi, la nécessité de bien isoler des éventuelles risques d’infiltration ;
  • en partie attenante de votre maison, sur le côté par exemple : la solution idéale pour disposer d’une nouvelle aile habitable ;
  • indépendant de votre maison : pratique pour des adolescents ou pour des invités et leur créer un véritable petit studio indépendant.

 

Il vous reste donc à installer un revêtement de sol, à isoler, à cloisonner, à distribuer l’électricité dans chaque pièce et amener l’eau si vous créez une salle de bains. Sur la structure en elle-même, vous aurez à modifier les portes de garage par des portes coulissantes par exemple, et peut-être créer d’autres ouvertures.

 

Il faut aussi étudier le cas de la perte de place dans votre garage qui peut aussi poser problème. Légalement tout d’abord, votre commune pouvant vous obliger à un certain nombre de places de stationnement chez vous, mais que vous pourrez peut-être remplacer par la mise en place d’un parking ou d’un carport à moindre frais. Mais, si vous manquez de place, vous souhaiterez peut-être récupérer le garage attenant pour agrandir votre espace de vie et en créer un nouveau indépendant pour un coût d’environ 600 € le m², comme le précise le guide sur la création d’un garage.

 

Cette dépense et celle pour l’éventuelle salle de bains, représentent le coût le plus important d’un prix global évalué entre 500 et 1.000 € le m² et que vous pourrez trouver plus détaillée dans le guide sur le prix pour transformer un garage en chambre.

 

L'agrandissement indépendant

Si vous voulez créer un agrandissement sans le relier automatiquement à votre maison, il vous faudra donc le terrain qui vous le permette de le faire, sans dépasser le coefficient d’occupation des sols toléré. Pour tout ce qui est formalité, la possibilité d’une étude de sol est aussi à envisager car vous repartez sur une véritable construction avec fondations, semelles, dalle, structure, etc.

 

Ce qui justifie alors un prix de construction s’étalant de 1.000 à 2.000 € le m², selon le choix des matériaux, selon ce que vous voulez créer (simples chambres, chambre avec salle de bains, salle de jeux, bureau, ou studio complet), et selon le principe de chauffage retenu).

 

Le jumelage de maisons

C’est aussi une option possible et qui peut vous permettre d’agrandir votre propre espace. Racheter la maison de votre voisin, surtout si elle est mitoyenne, peut vous permettre d’assurer une continuité entre les deux.

Lorsqu’elle n’est pas attenante, vous pourrez peut-être créer un sas ou une véranda vous permettant une liaison à l’abri, voire chauffée. Vous aurez alors une véritable aile, au moins en partie indépendante.

 

Difficile de parler de prix de construction dans ce cas puisque le prix à prévoir est celui de l’achat de cette seconde maison, si vous ne la possédez pas, Un prix de l’immobilier qui s’étale de moins de 1.000 € le m² jusqu’à plus de 5.000 € le m², sans parler de Paris Centre selon que vous habitez un village du centre de la France ou une grande ville.

A ce prix, vous devrez peut-être ajouter le tarif d’une rénovation qui peut aller de 100 à 1.000 € le m² si vous rénovez seulement des murs et des sols, simplement, ou que vous ajoutiez des travaux d’électricité et de plomberie.

 

L'agrandissement horizontal

Un agrandissement horizontal peut passer par des principes assez variés, simples ou plus complexes, qui vous demanderont aussi des autorisations variables.

 

  • Ajout d’une aile latérale
    Un agrandissement latéral vous imposera certainement une ouverture dans votre mur porteur, à moins que vous ne puissiez bénéficier d’une ouverture existante vers l’extérieur, afin de relier l’extension à votre maison.
    Ce développement latéral pourra donc se réaliser sur un ou deux étages, principalement. Le prix se rapprochera donc de celui d’un agrandissement indépendant, seul le mur latéral étant économisé, mais aux dépens de la possibilité d’une noue en couverture pour éviter les infiltrations.
    Au final, il vous faudra prévoir un prix d’agrandissement qui pourra varier de 800 à 2.000 € le m², encore une fois selon les travaux à prévoir, notamment en termes de chauffage, d’électricité, de liaison sanitaire, selon le nombre d’étages, etc.
    Si une ouverture dans le mur porteur est aussi à concevoir, ce seul poste peut aussi vous imposer une plus-value de l’ordre de 2.000 €, pour l’étude béton et la réalisation par un professionnel.
     
  • Extension par véranda
    Alors que les vérandas sont devenus de véritables pièces à vivre, avec des parties vitrées qui sont désormais isolantes, de l’aluminium qui ne laisse plus place aux ponts thermiques et la possibilité d’ajouter des volets roulants pour sécuriser et assurer le maintien en température la nuit, elles constituent aussi une manière intéressante de créer une extension.
    Elle est intéressante parce qu’elle apporte une clarté évidente, à la fois à la pièce, mais aussi aux pièces auxquelles elle est reliée.
    On retrouve donc, de plus en plus souvent, non seulement des salons d’été, mais de véritables salons, dans une véranda, parfois un bureau, voire une cuisine. Ce qui permet de récupérer l’ancien salon pour en faire une chambre, par exemple.
    Le prix d’une telle création pourra s’étaler de 500 à 2.500 € le m², selon le verre isolant ou non, l’ajout de volets roulants, voire leur automatisation, la préparation du sol, les aménagements intérieurs, etc.
    A eux seuls, en fourniture et pose, les volets coûtent de 300 à 500 € pièce.
     
  • extension par sas d’entrée
    Le principe du sas d’entrée se rapproche sensiblement de celui d’une véranda puisque, souvent, il prendra l’apparence d’une verrière en façade.
    Il permet d’agrandir l’entrée de la maison, d’y ajouter des placards, de récupérer de la place dans l’existant où se trouvait éventuellement un premier hall qui vous permettra d’agrandir vos pièces de jour, d’ajouter un second WC et autres utilités possibles.
    Ce sas d’entrée pourra donc être en verre + alu, mais aussi en bois, en PVC ou directement maçonné, selon l’esthétique correspondant le mieux à votre maison, selon l’isolation thermique souhaité, l’apport nécessaire de lumière, et l’entretien que vous souhaitez lui accorder.
    En fourniture et pose, ce sas vous coûtera de 5.000 à 10.000 €, pour un sas qui avoisinera les 5 à 6 m².

 

L'agrandissement vertical

Si vous manquez de place dans votre terrain, ne vous laissant pas l’opportunité de créer un développement latéral, vous pourrez peut-être utiliser une des solutions verticales, que ce soit par le haut ou par le bas.

Solution simple, comme l’aménagement du sous-sol existant, en remplaçant le garage par des chambres, comme déjà évoqué, ou comme l’aménagement de combles existants, ou solution plus complexe qui nécessitera d’intervenir sur la structure comme excavation pour créer un sous-sol, changement de pente pour rendre des combles aménageables ou, plus complètement, surélévation de votre maison, vous aurez encore de belles solutions en vue.

 

  • aménagement de combles
    Inutile de vous compliquer l’existence si, ce que vous avez besoin peut déjà trouver, en grande partie, chez vous. Ainsi, lorsque vous avez la chance de posséder des combles et que vous êtes en recherche de surface supplémentaire, autant utiliser, en priorité, ces mètres carrés. Certes, vous aurez peut-être à prévoir des ouvertures supplémentaires pour apporter de la lumière naturelle mais, pour environ 700 €, vous pouvez faire poser un Velux.
    Pour un aménagement relativement simple de vos combles, ne nécessitant pas de travaux autres que l’isolation, le sol, les cloisonnements et l’électricité, avec un prix à partir de 500 € le m², vous pourrez arriver à agrandir votre maison.
    Si vous devez intervenir aussi en création d’ouvertures, en création de salle de bains et autres interventions plus complexes et plus coûteuses, ce tarif pourra aller de 1.000 à 1.5000 € le m².
    A noter que cette surface n’entrera dans le calcul de votre taxe foncière que pour les m² dépassant la hauteur de 1m80. En deçà, sur tous les rampants, cette surface ne sera pas considérée comme utile, mais à vous de l’utiliser pour du rangement, par exemple, pour en disposer de la meilleure façon possible.
     
  • Changement de pente
    Dans le cas où la hauteur de vos combles ne suffirait pas forcément à atteindre une taille suffisante pour pouvoir vous y tenir debout, et pour gagner un peu de cette hauteur, du moins partiellement, sans faire appel à la maçonnerie, il reste une solution intermédiaire qui consiste à modifier la pente de votre toiture qui peut vous permettre, au moins dans la partie centrale, de gagner les centimètres voulus. Une solution qui n’est envisageable que sur des toitures dont la pente est déjà inférieure à 30°.
    Vous devrez prévoir un tarif d’environ 900 à 1.200 € le m² pour modifier la pente de votre maison.
    Il vous faudra ensuite ajouter le prix des aménagements, soit un tarif global qu’il est raisonnable d’estimer entre 1.500 et 2.000 € le m², selon le degré d’aménagement, comme vu ci-dessus.

 

  • Surélévation
    La surélévation consiste en une création d’étage comme vu dans le guide du même nom. Une technique de construction souvent utilisée lorsque le terrain ne permet pas d’agrandir votre logement et que vous ne pouvez pas compter sur des combles aménageables disponibles.
    Il faut donc découvrir, enlever la charpente, surélever, remettre la charpente et la couverture, pour exposer brièvement le travail à réaliser.
    Faire appel à un professionnel est indispensable pour vous assurer que les semelles sont capables d’assumer cette surcharge sans problème.
    Cependant, plusieurs matériaux peuvent être employés pour cette surélévation :
    • les parpaings : une solution tout ce qu’il y a de plus traditionnel pour certainement reproduire l’aspect de votre maison. Pour un prix de 1.500 à 2.000 € le m² brut, soit de 2.500 à 3.500 € le m² avec les aménagements.
    • le bois : votre élévation sera moins pesante sur vos fondations et sera parfaite sur le plan de l’isolation. Par contre, vous devrez prévoir de l’entretien ou aimer le bois qui grise avec le temps. Un tarif de 1.000 à 1.500 € brut le m² est à envisager, ce qui porte le prix avec aménagements autour de 2.000 à 3.000 € le m².
    • le verre et l’acier : pour jouer la carte de l’architecture, vous pourrez miser sur cette association qui vous en coûtera cependant de 2.000 à 2.500 € brut le m² et de 3.000 à 4.000 € le m² avec aménagements.

 

  • agrandissement en sous-sol
    La solution a été entrevue dans le principe de l’agrandissement par un sous-sol existant aménagé.
    Toutefois, l’absence de sous-sol n’exclut pas la possibilité d’en réaliser un.
    Ce sera encore plus facile si votre maison est construite sur vide sanitaire, ce qui permettra une excavation plus facile et des aérations en partie haute.
    Le principe de l’excavation est plutôt employé dans le cas d’un garage existant et manquant de hauteur pour y réaliser des pièces agréables à vivre, fussent-elles des chambres.
    Il faut néanmoins s’assurer que les fondations ne soient pas fragilisées par de tels travaux.
    Le prix d’un décaissement, le prix de terrassement, les murs en soutènement, l’étanchéité, l’accès, sont des travaux qui vous reviendront autour de 1.000 € le m². Si vous y ajoutez des travaux d’aménagement, de 2.000 à 2.500 € le m², l’ensemble vous reviendra entre 3.000 et 3.500 € le m².

 

Pour finir, ce tableau récapitulatif reprend les différentes solutions qui s’offrent à vous pour faire réaliser votre extension de maison et le prix qui s’y rapporte ;

 

Principe d’extension de maison

Prix en fourniture et pose

Aménagement d’un garage

entre 500 et 1.000 € le m²

Agrandissement indépendant

entre 1.000 et 2.000 € le m²

Jumelage de maisons

prix immobilier + 100 à 1.000 € le m² rénovation

Extension latérale

de 800 à 2.000 € le m²

Extension par véranda

de 500 à 2.500 € le m²

Extension par sas d’entrée

de 5.000 à 10.000 € le sas

Aménagement de combles

de 1.000 à 1.500 € le m²

Changement de pente

de 1.500 à 2.000 € le m² avec aménagements

Surélévation parpaings

de 2.500 à 3.500 € le m² avec aménagements

Surélévation bois

de 2.000 à 3.000 € le m² avec aménagements

Surélévation verre et acier

de 3.000 à 4.000 € le m² avec aménagements

Agrandissement sous-sol

de 3.000 à 3.500 € le m² avec aménagements

 

 

La durée des travaux

Vous connaissez les démarches, vous connaissez les tarifs, vous aimeriez peut-être connaître le temps qui sera nécessaire à la réalisation de ces travaux.

Bien sûr, ce délai peut augmenter selon qu’il y aura des travaux de gros oeuvre à réaliser et selon les conditions météorologiques pour les effectuer et ne prend pas en compte le temps pour les obtentions d’autorisation préalable de travaux (1 mois), de permis de construire (2 mois), voire de dossier passant par les Bâtiments de France (1 mois supplémentaire), ni les éventuels retards pour dossier incomplet, pour dossier refusé et nécessitant modification.

Ce délai est le délai moyen lorsque le chantier s’effectue dans de bonnes conditions et hors attente de matériaux spécifiques commandés.

 

Superficie des travaux

Délai à prévoir

entre 20 et 30 m²

environ 1 mois

entre 30 et 50 m²

environ 1 mois 1/2

entre 50 et 80 m²

environ 2 mois

entre 80 et 100 m²

environ 3 mois

création d’un étage

environ 3 mois

 

 

Les erreurs à éviter

Comme n’importe quels travaux, réaliser une extension de maison mérite une certaine prudence afin de ne pas commettre d’erreur qui pourrait se révéler irréparable ou vous coûter relativement cher.

Voici donc quelques conseils, de la faisabilité à la réalisation, qui vous aideront à bien vivre cet agrandissement.

 

  • La gêne d’un chantier
    Il faut savoir que n’importe quel chantier et période de travaux est une gêne. Elle peut l’être par le bruit, mais aussi par la saleté qu’engendrent les travaux. Et ce sera encore plus vrai si vous faites aménager des combles, avec des va-et-vient dans votre maison et dans l’escalier, que si vous faites réaliser ces travaux sur une aile indépendante, voire au fond de votre jardin. Le choix peut aussi passer par cette réflexion, même si une extension mérite quelques sacrifices.
    Sans oublier les risques que le chantier peut représenter pour vos enfants en bas âge, pour vos animaux, voire pour vous.
     
  • La gêne pour le voisinage
    Pour rester en bons termes avec vos voisins, il faut tout d’abord veiller à respecter les règles.
    Tout d’abord les règles de construction par rapport aux limites de propriété.
    Mais aussi les règles relatives au bruit selon les heures et les jours de la semaine.
    Veiller aussi à ne pas encombrer, par exemple, l’accès du voisin à son garage ou à sa maison avec des camions de livraison ou des fourgons d’artisans.
    Enfin, le plus sage est d’aller les prévenir personnellement de ce que vous voulez faire réaliser, de vous excuser de la gêne engendrée et de les avertir de la durée des travaux.
     
  • Les problèmes inhérents au terrain
    Il vous faut tout d’abord penser à l’étude de sol qui sera coûteuse mais vous assurera qu’aucune remontée de nappe phréatique, qu’aucune nappe argileuse, aucun écoulement des eaux de pluie ne viendra perturber votre extension et que la stabilité de votre construction est assurée.
    De la même façon, il vous faudra aussi penser à l’exposition de cette extension par rapport au soleil pour qu’elle soit la plus bénéfique possible et vous permette d’économiser au mieux l’énergie.
     
  • Les démarches bien réalisées
    Bien effectuer les démarches et tout prévoir a priori plutôt qu’a posteriori vous fera économiser du temps et de l’argent. Il ne faut rien négliger et vous renseigner en mairie au préalable pour vous éviter sur une solution qui ne pourra pas aboutir, que ce soit parce que votre terrain ne le permet pas, parce que le PLU l’interdit, mais aussi parce que vous avez un règlement de lotissement strict excluant certaines options. Il vous faudra aussi penser à ce que les panneaux d’affichage de chantier soient présents, et à remplir la déclaration d’achèvement des travaux à l’issue du chantier.
     
  • Bien estimer son budget
    Attention à bien envisager tous les travaux induits qui pourraient découler de votre projet. Oublier que vous pourriez avoir à faire appel à un architecte, que vous aurez peut-être une étude de sol à effectuer, qu’ouvrir un mur porteur représente un coût, que vos combles, une fois isolés, ont perdu de la hauteur, que vos semelles ne supporteront pas, sans renfort, une surélévation de votre maison, sont des éléments qui peuvent rapidement vous mettre dans la difficulté et vous empêcher de terminer un chantier déjà lancé et devoir attendre des années avant de l’achever, pour le faire lorsque c’est devenu inutile, que vos enfants ont quitté le nid.
     
  • Bien penser son agrandissement
    Il ne s’agit pas uniquement d’ajouter de la surface et du volume, en intérieur. Il faut conserver une certaine cohérence de manière à ce que le projet de vie reste agréable. Si vous avez de très jeunes enfants et que vous les isolez ou, au contraire, si ce sont des adolescents qui commencent à rechercher un peu d’indépendance qui ne leur sera pas accordée par votre projet, vous pourriez perdre en qualité de vie ce que vous gagnez en mètres carrés. Bien penser les zones de vie, bien séparer les fonctions, sont des réflexions que vous devez mener.
     
  • Choisir la bonne solution
    La bonne solution se choisit en fonction d’un budget, certes, mais pas uniquement. Ajouter un étage quand vous savez qu’il deviendra vite inutile et que vous ne l’utiliserez plus à terme, inclure une aile qui va vous assombrir votre espace ou vous casser l’harmonie de votre terrain, chaque projet peut avoir d’autres conséquences que financières ou esthétiques. D’ailleurs, l’apport de lumière est un sujet toujours important, aussi bien par l’orientation de votre extension, par le choix des ouvertures ou par celui des matériaux avec la présence du verre, par exemple.
     
  • Le choix des bons matériaux
    De la même façon, le choix des matériaux a son importance. Là aussi, bien sûr, le choix sera esthétique et devra vous permettre d’avoir un projet cohérent dans sa présentation si cette extension passe par un ajout d’une aile, d’un sas d’entrée ou d’une surélévation. Mais le choix devra aussi être environnementale et ne pas vous faire consommer plus d’énergie que de raison. D’ailleurs, dans certains cas évoqués, vous devrez respecter les normes de la RT 2012. Il vous faudra donc concevoir un projet avec des matériaux permettant, au mieux, de répondre à ces exigences, mais aussi des principes de chauffage.
     
  • Les puissances électriques et de chauffage
    Ce sont deux thèmes qu’il est important d’estimer. Votre compteur électrique actuel supportera-t-il la surcharge imposée par cette extension ? Si ce n’est pas le cas, il faut le prévoir dès le départ et contacter Enedis pour en renforcer les capacités.
    Le problème sera le même si votre extension dépendra de votre chaudière actuelle. Il vous faudra étudier comment remédier au problème si sa puissance ne suffit pas et envisager, peut-être, des solutions de chauffage par le sol, de mur chauffant ou autre. Un professionnel pourra vous conseiller.

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