Comparatif des isolants

Mis à jour le 13 août 2019
2019-08-13 13:00:00
Isoler un plafond

Isoler son logement est capital pour différentes raisons. Réaliser des économies d’énergie et profiter d’un meilleur confort sont parmi les raisons les plus courantes. Comment comparer les nombreuses options ? Que faut-il savoir des règles et des prix du marché ? Nous vous révélons ces éléments dans ce comparatif des isolants.

 


Récapitulatif

Type d’isolant

Prix de fourniture

Prix de pose

laine de verre (m²/100mm)

3 à 10 €

20 à 50 € par m²

laine de roche (m²/100mm)

3 à 10 €

laine de bois (tendre) (m²/100mm)

15 à 20 €

fibre de bois (rigide) (m²/100mm)

15 à 20 €

mousse de polyuréthane (m²/100mm)

20 à 25 €

laine de mouton (m²/100mm)

15 à 25 €

ouate de cellulose (m²/100mm)

12 à 20 €

liège (m²/100mm)

20 à 40 €

polystyrène extrudé (m²/100mm)

10 à 20 €

polystyrène expansé (m²/100mm)

10 à 20 €

laine de chanvre (m²/100mm)

15 à 20 €

laine de coton (m²/100mm)

20 à 25 €

laine de lin (m²/100mm)

10 à 15 €

vermiculite (m²/100mm)

10 à 15 €

perlite

15 à 30 €

verre cellulaire

35 à 55 €

roseau

30 à 35 €

plumes de canard

15 à 20 €

ouate de polyester

5 à 15 €

fibres de coco

20 à 25 €

peinture isolante (par litre)

25 €

20 € par m²

ITE pose collée

de 100 à 150 € par m²

ITE pose calée-chevillée

de 100 à 180 € par m²

ITE fixation mécanique

de 180 à 220 € par m²

ITE sarking

100 à 270 € le m²

ITE caisson chevronné

100 à 280 € le m²

fenêtre double vitrage

160 à 500 € pièce

 

 

Les sources de déperdition de chaleur

Avant de s’attaquer à l’isolation d’un logement, il est capital, en amont, de connaître les principaux points de vigilance à prendre en compte. En effet, certains points s’avèrent plus fragiles que d’autres et laissent plus facilement sortir le chauffage ou, a contrario, entrer la chaleur s’ils ne sont pas isolés en conséquence.

 

Il est alors question de déperditions et voici quelques données qui vous serviront à l’heure de mettre en place votre schéma d’isolation.

 

Poste concerné

Types de déperditions constatées

Déperdition en pourcentage

Les ponts thermiques

Les ponts thermiques correspondent à des ruptures, des failles dans l’isolation d’une construction.

Ils peuvent se trouver sous la forme de :

  • rupture à la jonction entre la façade et le plancher : la solution de l’ITE est alors à envisager ;
  • rupture à la jonction entre la toiture et les murs ou entre les planchers bas et les murs : l’isolation prévue sur les murs doit alors assurer une parfaite jonction avec la toiture et le plancher bas.

5 à 20 %

Les fuites d’air

Très courantes, les fuites d’air sont liées à un grand nombre d’installations et équipements au sein d’un logement.

Il faudra ainsi porter une attention particulière à la bonne étanchéité à l’air des éléments tels que :

  • les prises électriques ;
  • la hotte ;
  • la cheminée ;
  • les gaines électriques ;
  • les menuiseries ;
  • les serrures ;
  • etc.

20 %

Le toit

Le toit est le premier point à contrôler avant même de penser isolation.

Responsable des plus grandes déperditions de par les aléas climatiques notamment, il est alors possible de constater, entre autres :

  • des problèmes de fuites d’air entre les tuiles ;
  • une usure de l’isolation des sous-pentes.

30 %

Les murs

Autre point faible de la maison face aux déperditions, le mur doit être parfaitement traité.

La solution idéale reste l’ITE qui garantit les meilleures performances en la matière.

25 %

Le sol

Au niveau du sol, si les constructions les plus récentes disposent d’une isolation bien pensée, pour les bâtiments plus anciens, il faut parfois s’attendre, là aussi, à des déperditions.

Selon ce qui se situe sous ou sur le sol, il faudra prévoir des solutions adaptées :

  • sol sur vide sanitaire : cet espace doit être ventilé et isolé pour éviter le contact du sol à l’air présent dans ce vide de 20 à 50 cm de haut ;
  • sol sur terre-plein : deux solutions se présentent
    • la dalle flottante renferme une épaisseur d’isolant ;
    • la dalle béton est coulée sur le hourdis en polystyrène et les poutres ;
  • sol sur sous-sol non chauffé ou cave : cet espace doit être ventilé et isolé via une ou deux épaisseurs de panneaux rigides isolants au plafond ;
  • sol en parquet : l’isolant vient se positionner sous les lames sous forme de plaques ou de bandes isolantes.

7 %

Les surfaces vitrées

Généralement pensées en double vitrage, voire en triple vitrage, les fenêtres, portes-fenêtres et autres baies vitrées permettent d’obtenir de belles performances en termes d’isolation.

13 %

 

 

Les différents matériaux d’isolation

En termes d’isolation, il peut être question de protection thermique et/ou acoustique. Selon les besoins et le niveau d'isolation nécessaires au confort, il est alors possible de se diriger vers un certain nombre de produits et solutions. Il est à noter que, parmi les propositions, certaines sont capables de répondre simultanément à ces deux types d’isolation.

 

Avant de commencer à détailler les différents matériaux qui existent dans ce domaine de l’isolation, voici déjà quelques données concernant les points de vigilance que vous devez avoir en tête à l’heure de la sélection de votre solution thermique ou acoustique :

  • isolation thermique :
    • les matériaux utilisés pour la construction des différentes parois seront à prendre en compte pour le choix de l’isolant ;
    • la prise en compte des ponts thermiques (comme vu précédemment) ne doit pas être négligée : l’étanchéité doit être efficace sans pour autant être totale, faute de quoi des problèmes d’humidité dus à la condensation pourraient apparaître ;
    • le logement doit être sain avant la mise en oeuvre d’une isolation, à défaut elle perdrait son efficacité et pourrait elle-même souffrir de l’humidité.
  • isolation acoustique :
    • différents types de bruits pourront être pris en considération selon les cas de figure :
      • les bruits émanant de l’intérieur du logement : réduire ce type de nuisance sonore passe par la désolidarisation, via une isolation adaptée, des éléments de construction.
      • les bruits dits “aériens” : cela concerne les nuisances sonores émanant de l’extérieur du logement. Ce sont alors les murs et la toiture qui doivent bénéficier du traitement adapté afin de réduire les décibels perçus.
      • les bruits provoqués par les équipements du logement : au coeur même du logement, certains équipements sont bruyants. Lors, la réduction de cette autre nuisance passera par le choix d’équipement le moins bruyant possible et le fait de ne pas venir l’accoler aux éléments de structure.
    • les solutions à prévoir en présence d’un mur mitoyen : l’option d’un double mur assorti d’un isolant acoustique reste la meilleure option.

 

Les possibilités étant fonction des différentes situations dans lesquelles elles sont mises en oeuvre, afin de mieux comparer les isolants, voici un tableau qui vous compile des données telles que l’utilisation visée, la durée de vie ou encore les critères principaux des matériaux :

 

Matériaux visés

Destinations

Critères

Durée de vie

Conditionnements

laine de verre

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • incombustible
  • lors de la pause : émissions de poussières ou de particules nocives

peut se tasser dans le temps

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

laine de roche

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • incombustible
  • lors de la pause : émissions nocives

peut se tasser dans le temps

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

laine de bois (tendre)

/

  • inflammable

grande longévité

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

fibre de bois (rigide)

  • mur
  • toiture
  • préau
  • mur extérieur
  • inflammable

très grande longévité

  • panneaux

mousse de polyuréthane

  • mur
  • plafond
  • plancher
  • inflammable
  • ne craint pas les insectes
  • résiste à l’humidité
  • suppression totale des ponts thermiques
  • projeté à 50°C

/

  • panneaux
  • mousse (bonbonnes sous pression)

laine de mouton

  • plancher
  • toiture
  • finition bourrage
  • inflammable
  • craint les mites
  • sans traitement : dégage une forte odeur

instable

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

ouate de cellulose

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • difficilement inflammable
  • possibles émissions de poussières

grande longévité

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

liège

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • inflammable
  • polyvalent
  • résiste à l’humidité
  • résiste à la compression
  • résiste aux insectes
  • craint l’eau

grande longévité

 

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

polystyrène

  • Plancher
  • mur
  • toiture
  • fondation (si expansé)
  • inflammable
  • fumées nocives
  • imputrescible (si expansé)

instable

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

laine de chanvre

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • inflammable
  • imputrescible
  • antifongique
  • antibactérien
  • répulsif aux rongeurs et insectes

grande longévité

  • rouleaux
  • panneaux
  • vrac

laine de coton

  • plancher
  • mur
  • combles
  • inflammable
  • non hydrophile
  • non hygroscopique
  • imputrescible

grande longévité

  • rouleaux
  • vrac
  • feutre
  • plaques

laine de lin

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • inflammable

/

  • panneaux
  • rouleaux
  • vrac
  • feutre

vermiculite

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • incombustible

grande longévité

  • panneaux
  • vrac

perlite

  • plancher
  • mur
  • toiture

/

grande longévité

  • vrac

verre cellulaire

  • mur
  • toiture
  • fondation
  • locaux humides
  • émission de poussières lors du sciage
  • 100% inerte : classé A+
  • labels : NaturePlus et Zone Verte Excel

100 ans

  • panneaux

roseau

  • mur
  • toiture
  • inflammable

/

  • panneaux
  • bottes

plumes de canard

  • plancher
  • mur
  • toiture
  • moyennement inflammable

 

  • rouleaux
  • panneaux

ouate de polyester

  • toitures inclinées
  • sols de greniers
  • plafonds suspendus
  • cloisons à ossature bois et métallique
  • imputrescible
  • résiste aux rayons UV
  • n’absorbe ni l'eau, ni vapeur d’eau
  • respirant

ne se tasse pas

  • rouleaux

fibres de coco

  • sol
  • cloison
  • toiture
  • ne craint pas l'humidité
  • sèche rapidement
  • imputrescible

bonne stabilité

  • panneaux
 

 

La peinture isolante phonique

La peinture isolante phonique est un produit qui peut être utilisé afin de réduire les nuisances sonores qui émanent de l’extérieur ou des pièces mitoyennes. Elle peut devenir une véritable solution lorsque les besoins se font ressentir dans un logement déjà construit.

 

Classée dans la catégorie des peintures dites “bouclier”, elle intègre parmi ses composants des microbilles de verre. Ce sont ces dernières qui permettent d’atténuer le bruit via l’air qu’elles renferment. Pour être performante, il sera nécessaire d’appliquer plusieurs couches. C’est précisément cette superposition de couches qui va conférer à la peinture un maximum de résultats. En termes de rendement, il faudra compter 1 litre de peinture pour une couche appliquée sur 10 m².

 

Ce type d’isolation acoustique permet d’atténuer environ de moitié les nuisances et s’avère plus efficace sur les sons aigus. L’application d’une telle peinture peut se faire aussi bien sur des boiseries que sur des murs ou des plafonds.

 

Le cas particulier de l’ITE

Isoler un logement peut également être pensé de manière différente. En effet, notamment dans le cadre d’une rénovation ou pour parer à de lourds problèmes de ponts thermiques, il est envisageable de passer par l’extérieur. Il s’agit alors d’une ITE (Isolation Thermique Extérieure).

 

Cette méthode permet non seulement de proposer une excellente isolation du bâtiment mais est, en outre, l’occasion de revoir l’apparence de la façade au travers d’un grand nombre de finitions possibles. Et si cette isolation est très intéressante au niveau thermique, elle l’est également sur le plan phonique puisque les sons tendent à passer par les mêmes ponts que l’air.

 

Les atouts vont aussi s’avérer intéressants, en rénovation, puisque la mise en oeuvre de ce type d’isolation permet d’éviter tout travaux au sein même du logement et empêche aussi toute perte de surface habitable.

 

L’isolation par l’extérieur pour les murs

Dans la pratique, il existe 3 principes de pose pour l’ITE sur les murs :

 

Type de pose pour les murs

Cas d’utilisation

Principe

pose calée-chevillée

  • particulièrement adaptée pour de la rénovation
  • convient pour habiller des murs irréguliers
  • mise en oeuvre sans décapage préalable
  • fixation de l’isolant par le biais de plots et de chevilles à expansion

 

  • cette solution n’est pas recommandée dans des régions affichant des vents forts

pose collée

  • applicable dans tous les cas de figure
  • en neuf comme en rénovation
  • selon l’état du support, à savoir sain ou abîmé, une préparation peut être nécessaire
  • fixation de l’isolant par le biais de plots, de bandes ou simplement en pleine surface

 

  • cette solution convient dans des régions affichant des vents forts

fixation mécanique

  • en neuf comme en rénovation
  • plus particulièrement adaptée pour de la rénovation
  • mise en oeuvre sans décapage préalable
  • fixation de l’isolant sur des profilés, les profilés étant eux-mêmes fixés sur le support

 

  • cette solution convient dans des régions affichant des vents moyens
 

 

En termes de matériaux isolants, il est possible d’envisager la laine de verre ou de roche, et le polystyrène. Selon le degré de performance attendu, l’épaisseur de la structure isolante sera à adapter. Toutefois, en moyenne, on constate des épaisseurs oscillant entre 120 à 140 mm.

 

La finition sera également fonction de l’isolant sélectionné. Si le bardage peut être utilisé en toutes circonstances, l’enduit par contre ne pourra pas être appliqué sur n’importe quel support. Ensuite, les matériaux et les coloris sont multiples et les résultats tout aussi variés. Attention, vous ne pourrez cependant pas faire n’importe quoi puisque vous devrez en passer, a minima, par les services d’urbanisme de votre commune dans le cadre d’un changement de l’aspect extérieur de votre bâtiment, voire par un architecte des Bâtiments de France si vous êtes situés sur une zone protégée.

 

 

L’isolation particulière pour les toits

Les toits étant un autre point de déperdition dont il faut se préoccuper, certaines opérations d’isolation peuvent être envisagées dans le cadre de la rénovation. Sont ainsi possibles deux méthodes.

 

  • Le sarking

En parfaite adéquation avec les charpentes de type traditionnel, le sarking comprend une épaisseur isolante pouvant être obtenue avec de la laine minérale de haute densité, du polystyrène extrudé, des fibres de bois, etc. Cette couche d’isolant est ensuite appliquée sur une plaque en bois. Pour la finition de la toiture, la couverture souhaitée y est ensuite posée.

Depuis l’intérieur, le sarking laisse apparentes les différentes poutres de la charpente, ce qui peut être très apprécié dans certains logements en termes de résultat esthétique.

 

  • Le caisson chevronné

Autre technique d’isolation de la toiture, celle du caisson chevronné. Cette méthode consiste en l’installation d’un panneau autoportant intégrant une isolation faite à l’aide de mousse polyuréthane, laine de roche ou polystyrène (extrudé ou expansé).

C’est alors la finition du caisson qui permet de créer l’aspect des plafonds pour les pièces aménagées sous les combles.

 

Les ouvertures

Les différentes ouvertures (fenêtres, portes-fenêtres, baies vitrées) doivent également être adaptées afin de limiter au maximum les déperditions. Pour cela, en rénovation, il sera intéressant de remplacer du simple vitrage par, a minima, du double vitrage.

 

Par ailleurs, assortir ces ouvertures de joints entre le cadre et la paroi murale permettra d’améliorer encore ces performances en stoppant les infiltrations d’air provenant de l’extérieur.

 

Afin d’en savoir plus sur ces ouvertures, vous pouvez vous référer aux guides : Prix de pose d’une fenêtre ou Prix pour changer une fenêtre.

 

Avantages et inconvénients

Comparer les possibilités d’isolation peut aussi se faire en observant les avantages et inconvénients. Nous vous proposons ici un comparatif selon que l’isolation se fait par l’intérieur ou par l’extérieur.

 

Type d’isolation

Avantages

Inconvénients

isolation par l’intérieur

  • aucun besoin d’autorisation préalable
  • permet de conserver intacte la façade de la maison : intéressant lorsqu’il s’agit d’une façade particulière comme des colombages
  • assez peu coûteux
  • perte de surface habitable (7 % en moyenne)
  • requiert, en rénovation :
    • de déplacer les meubles
    • de refaire la décoration intérieure
    • de laisser la pièce inutilisée le temps des travaux
  • augmente les risques de ponts thermiques

isolation par l’extérieur

  • permet de meilleures performances (acoustique et thermique) et donc un confort accru
  • permet de réduire visiblement la dépense énergétique (chauffage et/ou climatisation)
  • réduit très fortement les risques de ponts thermiques
  • aucune perte de surface habitable
  • aucun dérangement des occupants lors des travaux
  • nombreuses finitions possibles pour la façade
  • étanchéité de la façade refaite en simultané
  • requiert quelques démarches administratives (modification de l’aspect extérieur de la façade)
  • ne permet pas de conserver l’esthétique d’origine (à moins de la reproduire)
  • peut nécessiter une modification de la toiture :
    • création d’une avancée de couverture et de toiture
    • modification du système de récupération des eaux de pluie
  • n’est pas compatible avec tous les bâtiments
  • laisse les ponts thermiques entre les combles et la façade
  • requiert la révision des fixations des volets battants
  • réduction de la luminosité au sein du logement
  • augmente l’emprise au sol
  • plus onéreux que l’isolation par l’intérieur
 

 

L’efficacité d’isolation thermique et acoustique

Autre point d’attention, l’efficacité affichée par les différents matériaux d’isolation en termes de performances. Ceci se vérifie tant sur le plan thermique qu’acoustique.

 

Isolant

Origine

Efficacité d’isolation

Thermique : (λ)

(lambda sec à 10°)

Acoustique

laine de verre

composite

0,030 - 0,040 W/m.K

bonne

laine de roche

minérale

0,034 - 0,040 W/m.K

/

laine de bois (tendre)

végétale

0,041 à 0,050 W/mK

bonne

fibre de bois (rigide)

végétale

0,042 W/m.K

bonne

mousse de polyuréthane

organique

0.021 à 0.028 W/m.K

/

laine de mouton

animale

0,039 - 0,042 W/m.K

bonne

ouate de cellulose

végétale

0,035 - 0,041 W/m.K

très bonne

liège

végétale

0,042 W/m.K

bonne

polystyrène extrudé

synthétique

0,041 - 0,046 W/m.K

mauvaise

polystyrène expansé

synthétique

0,035 W/m.K

mauvaise

laine de chanvre

végétale

0,039 - 0,045 W/m.K

bonne

laine de coton

végétale

0,039 - 0,042 W/m.K

bonne

laine de lin

végétale

0,038 - 0,042 W/m.K

bonne

vermiculite

minérale

0,06 et 0,08 W/m.K

moyenne

perlite

minérale

/

moyenne

verre cellulaire

minérale

0,036 - 0,050 W/m.K - Lambda avec garantie 30 ans

moyenne

roseau

végétale

/

moyenne

plumes de canard

animale

0,035 - 0,042 W/m.K

bonne

ouate de polyester

synthétique

0.038 à 0,041 W/m.K

bonne

fibres de coco

végétale

0,037 et 0,045 W/m.K

/

 

 

Concernant l’aspect thermique, il est à noter que plus la valeur du lambda (λ) est élevée, moins le matériau est isolant. Pour comparer efficacement, il faut bien entendu que cela se fasse avec la même épaisseur. Retenez que la valeur W/m.K correspond finalement à la quantité de chaleur qui sera transmise, en un temps donné, à un matériau. C’est le principe de la conductivité thermique.

 

Pour ce qui est de l’aspect acoustique, il sera nécessaire, pour une bonne isolation, d’opter pour des produits annonçant un indice de performance suffisant. Lors, l’indice sera fonction du type de bruit à traiter :

  • bruits d'impact : l’indice d’efficacité est Δ Lw)
    • exprimé en décibels
    • plus le Δ Lw est élevé, plus le revêtement est performant
  • bruits aériens : l’indice d’affaiblissement acoustique est Rw
    • exprimé en décibels
    • plus le Rw est élevé, plus le matériau est isolant
  • effets d'écho : le coefficient d’absorption acoustique est α w
    • varie de 0 à 1
    • plus le α w est élevé, plus le matériau est absorbant

 

La réglementation

Dans le cadre d’un logement neuf, il faudra automatiquement se référer à la RT 2012. C’est elle qui régit les aspects réglementaires en termes d’isolation. L’ensemble des données sera également mis en avant dans le dossier de demande de permis de construire.

 

En rénovation, les règles peuvent être fonction, ensuite, du type de travaux mis en oeuvre.

 

Réglementation pour l’ITE

Puisque l’ITE implique automatiquement une modification de l’aspect extérieur du bâtiment, il sera impératif d’en passer par quelques démarches préalables :

  • établissement d’un diagnostic afin de vérifier le bien-fondé des travaux envisagés :
    • pour les désordres constatés de Type I ou II (soit un enduit peu abîmé) : réalisable par un spécialiste ou par le professionnel en charge des travaux s’il s’agit d’un bâtiment de type R+1 maximum (avec éventuelle mitoyenneté et une surface de 250 m² au maximum)
    • pour un bâtiment de plus de 250 m², de R+2 ou plus, ou présentant des dommages conséquents en façade : seul un expert pourra effectuer ce diagnostic
  • déposer une demande d’autorisation préalable de travaux auprès des services de la mairie : la réponse est apportée dans un délai de 1 mois

 

En présence d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur la commune, il est parfois possible d’obtenir des dérogations sur certaines réglementations telles que :

  • la demande d’isolation en saillie des façades pour les constructions existantes
  • la possibilité de dépasser de 30 cm au maximum par rapport aux “règles d’implantation des constructions présentes dans le règlement du PLU” tout en proposant une solution qui doit “être adaptée au mode constructif et aux caractéristiques techniques et architecturales de la façade”

 

Si, pour ce type de travaux, l’assurance dommage-ouvrage n’est pas obligatoire, elle reste cependant fortement conseillée afin de prévenir tout problème ensuite. Dans ce cas, le budget sera augmenté à hauteur de 1 à 3 % du montant du devis.

 

Le prix des isolants en fourniture et pose

Bien sûr, les prix sont un autre critère de comparaison, et non des moindres.

 

Type d’isolant

Prix de fourniture

Prix de pose

laine de verre (m²/100mm)

3 à 10 €

20 à 50 € par m²

laine de roche (m²/100mm)

3 à 10 €

laine de bois (tendre) (m²/100mm)

15 à 20 €

fibre de bois (rigide) (m²/100mm)

15 à 20 €

mousse de polyuréthane (m²/100mm)

20 à 25 €

laine de mouton (m²/100mm)

15 à 25 €

ouate de cellulose (m²/100mm)

12 à 20 €

liège (m²/100mm)

20 à 40 €

polystyrène extrudé (m²/100mm)

10 à 20 €

polystyrène expansé (m²/100mm)

10 à 20 €

laine de chanvre (m²/100mm)

15 à 20 €

laine de coton (m²/100mm)

20 à 25 €

laine de lin (m²/100mm)

10 à 15 €

vermiculite (m²/100mm)

10 à 15 €

perlite

15 à 30 €

verre cellulaire

35 à 55 €

roseau

30 à 35 €

plumes de canard

15 à 20 €

ouate de polyester

5 à 15 €

fibres de coco

20 à 25 €

peinture isolante (par litre)

25 €

20 € par m²

ITE pose collée

de 100 à 150 € par m²

ITE pose calée-chevillée

de 100 à 180 € par m²

ITE fixation mécanique

de 180 à 220 € par m²

ITE sarking

100 à 270 € le m²

ITE caisson chevronné

100 à 280 € le m²

fenêtre double vitrage

160 à 500 € pièce

 

 

Les aides financières

Enfin, si les travaux d’isolation impliquent des coûts d’investissement, ces derniers peuvent être minimisés grâce à l’obtention de certaines aides financières.

 

En effet, afin de pousser les particuliers à faire faire des travaux d’amélioration permettant, ensuite, de réaliser des économies d’énergie, des subventions et autres aides ont été mises en place :

  • le CITE : le Crédit d’Impôts Transition Energétique permet de prendre en charge jusqu’à 30% des dépenses en matériaux ;
  • l’éco-prêt à taux zéro : aussi connu sous le nom d’éco-PTZ, ce prêt vise les résidences principales construites avant 1990 ;
  • les aides de l’ANAH : cette agence propose des programmes d’aides sous forme de subventions ;
  • les collectivités et les fournisseurs d’énergie peuvent aussi vous venir en aide dans vos projets ;
  • la TVA réduite : pour certains types de travaux, une TVA à 5.5 % est possible.

 

Pour prétendre à ces aides, il peut y avoir des conditions d'éligibilité telles que des conditions de ressources et la nécessité d’en passer par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).

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