Prix de l'aération d'un logement

Mis à jour le 23 janvier 2019
2019-01-23 14:45:00
Grille d'aération

L’aération d’un logement est une opération devenue indispensable aujourd’hui. Cependant, entre neuf et rénovation, il faut parfois envisager différentes formules pour y parvenir. Voici donc divers cas de figure pour le prix de création d’aération dans un logement, selon les possibilités offertes.

 


Pourquoi aérer son logement

C’est un sujet qui ne préoccupait personne dans les logements anciens. Il faut dire que l’absence d’une véritable isolation que ce soit au niveau des murs mais, encore plus, au niveau des ouvertures, leur permettait de bénéficier d’une aération naturelle leur permettant d’échapper à ce problème.

 

Aujourd’hui, avec des maisons qui sont de plus en plus hermétiques pour ne pas perdre le moindre degré en température et ne pas laisser filtrer le moindre son venu de l’extérieur, l’air ne s’y renouvelle plus, ce qui pose plusieurs cas de conscience :

 

  • l’humidité
    C’est l’un des soucis d’un logement et plus particulièrement dans des logements anciens qui ont encore plus de mal à l’évacuer et dont le sol, lui-même, est très mal isolé ou dont les murs en pierre et en terre la laissent remonter au niveau de l’habitat.
    Une humidité qui se renforce par la présence de certaines pièces, comme la cuisine, la salle d’eau ou salle de bains, la lingerie, qui emploient de l’eau et ne l’évacuent pas toujours naturellement.
    Ce sont ces pièces humides qu’il faudra, en priorité, traiter, vous éviter que le problème ne se propage dans les cloisons, dans l’isolation et, même, dans les autres pièces. Le risque de moisissure est alors dangereux pour votre intérieur, mais aussi pour votre santé et celle des autres occupants du logement.
     
  • la pollution
    L’utilisation de bombes aérosols, celle de poêles et de cheminées dont la fumée peut venir se propager, du moins en partie, dans votre intérieur, la cuisson de vos aliments, des peintures parfois nocives, tout contribue à rendre l’air d’une maison, ou d’un appartement, suffisamment vicié pour qu’il en devienne nocif avec des risques de monoxydes de carbone encore plus dangereux car inodores.
     
  • la raréfaction de l’air pur
    Mais, tout simplement, en respirant dans votre intérieur, vous consommez l’oxygène qui s’y trouve et rejetez du gaz carbonique, tout comme les autres résidents du logement, y compris d’éventuels animaux de compagnie. Il est donc nécessaire de régénérer cet oxygène pour rendre cet air de nouveau respirable.

 

Avec un air plus pollué dans un intérieur qu’à l’extérieur, vous respirez mal, vous emmagasinez aussi toute sorte de virus, mais également des acariens. Problèmes respiratoires, risques de cancers, risques d'asphyxie avec le monoxyde de carbone, il ne faut pas prendre ces problèmes à la légère et se munir de matériels adéquats. D’ailleurs, les arrêtés du 24 mars 1982 et du 28 octobre 1983 fixent ces règles en imposant cette ventilation dans les logements neufs, lois encore plus intransigeantes vis-à-vis de certains appareils, de chauffage notamment.

 

Les principes de ventilation

Pour assurer la bonne ventilation d’un logement il existe différents principes selon la maison dans laquelle vous vous trouvez.

 

  • la ventilation naturelle
    C’est ce qui existe dans les maisons anciennes. Le vent s’introduit généralement par les ouvertures dont l’étanchéité à l’air n’est pas vraiment assurée, contrairement aux menuiseries modernes. Cette circulation d’air permet d’évacuer l'humidité et de renouveler l’air sain. Mais un principe de convection, en plus, assure la montée de l’air chaud et le renouvellement de l’air en bas, par de l’air froid.
    Son intérêt est d’être gratuit puisque vous n’avez besoin d’aucun appareillage particulier. Mais aussi de ne pas prendre de place, que ce soit par la VMC dans un grenier ou par le passage de gaines.
    L’inconvénient de ce système est de ne pas pouvoir mesurer réellement le renouvellement d’air et d’avoir la garantie qu’il convienne au volume de la pièce. N’étant pas quantifiable, il n’est pas possible de savoir s’il est suffisamment sain ou, au contraire, si ce renouvellement est trop conséquent et peut, alors, entraîner, une surconsommation d’énergie pour votre chauffage.
    C’est pourquoi, dans le cadre d’une rénovation, le changement de vos fenêtres peut parfois poser problème et entraîner un manque d’aération.
     
  • la ventilation mécanique ponctuelle
    Si elle n’est réglementaire dans les logements neufs, elle est, par contre, une bonne alternative dans des logements en rénovation, lors des changements d’ouvertures. Son principe consiste en des aérateurs électriques qui ne fonctionnent que par intermittence et qui seront plus particulièrement installés à proximité des sources de pollution (cuisine, cheminée, etc.). L’air vicié est alors chassé et, pour compenser et renouveler l’air, d’autres grilles d’aération sont installées en position basse.
    L’intérêt premier de cette VMP est de pouvoir s’installer facilement, sans passage de gaines dans les cloisons et sans appareil central dans des combles. Vous pouvez alors totalement personnaliser la ventilation en fonction de votre pièce et de son volume et adapter le renouvellement d’air à ses besoins.
    L’inconvénient est que cette ventilation ne s’adapte que pièce par pièce et non pour un logement entier et doit être complété par des entrées d’air, que ce soit au niveau des ouvertures ou des murs.
    Elle n’est pas conforme aux logements neufs et plus énergivore qu’une VMC.
    En plus des modèles manuels ou programmables, il existe des VMP avec détection de présence ou avec détection d’humidité qui correspondent parfaitement à des salles de bains ou des WC. Elle existe ainsi en extraction unique, ne fonctionnant que pour une pièce, ou en extractions simultanées, pour plusieurs pièces.
    Il faut compter environ 100 € pour un appareil de VMP, en fourniture.
     
  • la ventilation mécanique contrôlée
    La VMC est la solution indispensable dans le neuf. Elle peut toutefois être plus ou moins complète selon que vous choisirez le principe de la VMC simple flux ou celui de la double flux. Sans entrer dans le détail, ce qui est fait dans des articles spécifiques et, notamment, dans le guide sur le prix d’installation d’une VMC, en voici les grandes lignes.
     
    • VMC simple flux
      Un moteur est placé dans les combles, tandis que des gaines alimentent les pièces humides pour y régénérer l’air. Le système est moins coûteux que la double flux et moins encombrant, mais fait aussi augmenter la note de chauffage qui vient compenser l’air froid envoyé. De plus, vous pouvez aussi avoir une sensation d’air froid.
      Moins coûteuse que la double flux, elle existe en autoréglable, avec débit d’air constant dont le prix, de 50 à 350 €, en fourniture seule, varie selon la puissance de ce débit, de 300 à 400 m3/h pour les principales. Le principe est moins conso
      Mais elle se décline également en modèles hygroréglables qui se régulent selon l’hygrométrie détectée dans les pièces. Moins énergivores, elles coûtent alors de 150 à 250 € en prix de fourniture seule.
       
    • VMC double flux
      Elle se compose alors de deux réseaux de gaines, l’un pour récupérer l’air intérieur et le mélanger à l’air provenant de l’extérieur. Ainsi, l’air régénéré n’est pas aussi froid que dans le principe du simple flux et vous fait consommer moins de chauffage.
      C’est le principe le meilleur pour un logement neuf, même s’il est plus onéreux.
      Il faut alors compter entre 400 et 2.500 € en fourniture, selon la puissance, la qualité et l’automatisme éventuel (hygroréglable) du procédé.
       
    • Il existe des dérivés de ces procédés et, notamment, la ventilation mécanique par insufflation (VMI), qui diffère de la VMC par le réchauffement de l’air venu de l’extérieur et un principe de surpression pour chasser l’air vicié par des aérations naturelles présentes. Un procédé qui coûte environ 400 €. Son avantage est de ne pas nécessiter de gaines et, donc, de parfaitement convenir à la rénovation. La VMI est, toutefois, limité à un volume de 500 m3 et consomme plus d’électricité pour réchauffer l’air.
       

Les prix en fourniture et pose de tels systèmes dépendront du logement dans lequel ils doivent être installés et, notamment, selon qu’il s’agisse de neuf ou de rénovation. Pour des fournitures de bonnes qualités, on peut donc se baser sur le tableau suivant :

 

Principe de VMC

Fourniture et pose en neuf

Fourniture et pose en rénovation

VMP

non reconnu

200 € par appareil (par pièce)

VMC simple flux autoréglable

500 €

800 €

VMC simple flux hygroréglable

800 €

1.500 €

VMC double flux

2.500 €

4.000 €

VMI

3.500 €

3.500 €

 

 

Prix des grilles d’aération

On a vu l’intérêt des grilles d’aération dans une maison, toutefois, pour être efficace, il faut multiplier ces grilles pour que la circulation de l’air s’effectue parfaitement et que l’assainissement soit bien réalisé, que ce soit dans un mode naturel ou avec VMC.

 

Le positionnement de ces grilles est aussi important. En partie basse, elles permettent l’entrée de l’air sain et, en partie haute, l’évacuation de l’air vicié en circulation naturelle.

 

Le prix de ces grilles en partie basse, pour une dimension d’environ 30 x 30 cm, va de 30 à 70 €. Il vous faudra aussi faire appel à un professionnel pour le carottage du mur , sachant qu’il vous en coûtera autour de 250 à 300 € pour un diamètre de 25 cm.

 

Leur positionnement idéal est face à une porte avec le même passage d’air en entrée qu’en sortie. Bien sûr, la taille de ces grilles sera en lien avec les besoins de ventilation, notamment dans le cas de certaines pièces.

 

Et ces pièces prioritaires à la circulation de l’air sont les pièces dites humides telles qu’une cuisine, une salle de bains ou salle d’eau et des toilettes. C’est là que la condensation est la plus forte. Les chambres, par exemple, peuvent très bien se contenter d’une aération naturelle quotidienne en ouvrant la fenêtre.

 

Ces grilles peuvent être en différents matériaux, que ce soit en aluminium, en laiton, en polystyrène ou encore en bois, voire en fonte. Des apparences diverses qui ont surtout pour but de mieux se fondre dans le décor. Elles seront alors encastrées, scellées ou clipsées, selon le besoin, ce qui permettra de les nettoyer plus ou moins facilement. Elles peuvent aussi disposer d’une moustiquaire pour vous assurer que les insectes ne pourront pas s’y infiltrer, et disposer de lames orientables afin de pouvoir les ouvrir et les fermer à votre gré.

 

Prix des grilles d’aération de fenêtre

C’est une autre solution qui est proposée et peut permettre à certains logements de trouver là un système d’aération plus simple que de passer des gaines dans des murs ou de placer des aérations dans un mur lorsque celui-ci est en pierre avec des épaisseurs de plus de 50 cm, ne facilitant pas le perçage.

 

On retrouve alors les diverses possibilités de grilles selon les ventilations déjà étudiées qui sont la grille fixe, la grille réglable dont il est possible d’obturer tout ou partie l’entrée d’air, la grille autoréglable qui se régule selon le vent, et la grille hygroréglable qui s’allonge ou se rétracte selon le degré d’humidité capté à l’intérieur et, donc, le besoin de régénération.

 

Ces grilles sont calculées en fonction du débit nécessaire de la pièce avec une mesure mini et une mesure maxi, 16/22 signifiant qu’elle permettra une entrée mini de 16 m3/h et une entrée maxi de 22 m3/h.

 

Quant à la dimension de ces grilles, elle dépend des ouvertures. Elle sera de 250 x 15 mm sur des ouvertures anciennes et de 2 ouvertures de 172 x 12 mm sur des modèles plus récents réalisés en usine. Pour une pose sur de l’existant, les modèles proposés vont de 125 à 370 mm. Attention, cependant, au degré d’atténuation acoustique qui l’accompagne et qui peut aller de 34 dB à 47 dB pour les meilleures, car l’ouverture dans une porte ou une fenêtre est aussi une ouverture vers le bruit extérieur.

 

Ces principes de grilles placées sur le châssis de vos fenêtres est d’environ 100 € en autoréglables et de 150 € pour des ventilations hygroréglables ou acoustiques.

 

Il est possible de les faire ajouter ensuite, mais il est recommandé de le faire réaliser par un spécialiste tout en veillant à ce que l’affaiblissement acoustique soit au moins supérieur de 6 dB à celui de la fenêtre, pour un prix sensiblement de l’ordre de celui énoncé.

 

L’aération de salle de bains

La salle de bains est, typiquement, la pièce la plus demandeuse en ventilation. La présence d’une fenêtre est une excellente solution pour l’aérer au moins 15 mn par jour, tandis que laisser la porte ouverte durant la nuit permettra d’y maintenir un air plus sain et moins humide.

 

En absence de telles solutions, il faudra impérativement s’en remettre aux autres principes de ventilation mécanique, de façon ponctuelle ou contrôlée.

 

Prix du déshumidificateur

Il reste le principe du déshumidificateur qui ne joue, comme son nom l’indique, que le rôle d'absorption de l’humidité mais ne renouvelle cependant pas l’air intérieur. Il ne sera donc qu’un appoint. Il en existe plusieurs modèles :

  • le déshumidificateur chimique, dont il est nécessaire de changer régulièrement les cartouches, tous les 2 mois environ, et dont le prix est autour de 75 € ;
  • le déshumidificateur électrique qui peut extraire parfois 30 litres d’eau quotidiennement, pour un prix s’étalant entre 100 et 500 €.

 

Entretien de l’existant

Pour terminer, installer un bon système de ventilation n’est cependant efficace qu’à la condition que ce dernier soit maintenu en parfait état de fonctionnement.

Dans le cas contraire, vous risquez un sous-emploi et une surconsommation électrique de votre ventilation.

 

Il est, tout d’abord, totalement déconseillé d’éteindre une VMC, même en cas d’absence prolongée. Vous risqueriez d’endommager votre intérieur, avec la présence d’humidité, de moisissures et la détérioration de cloisons, d’isolation et autres. Mais vous pourriez aussi endommager votre appareil qui pourrait aussi se charger d’eau.

Pour ce qui est de l’entretien, le changement des filtres d’une VMC double flux tous les 6 mois, le nettoyage des bouches d’aération tous les trimestres, et l’entretien du système par un professionnel, tous les 3 ans, sont des opérations requises. Ce recours à un professionnel coûte environ 150 à 200 € et vous permettra d’allonger la durée de vie de votre matériel et de vous assurer un air sain.

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