Prix de l'isolation thermique et fiche pratique
Il existe de nombreuses raisons d’isoler un logement. Contre le froid, le chaud, l’humidité, les situations sont variées selon la situation géographique et l’ancienneté de l’habitation. Une fiche pratique détaillée va vous permettre de mieux comprendre les différentes offres du marché et vous aider à faire le meilleur choix d’isolation thermique.
La norme
Après la réalisation de votre DPE (Diagnostic de Performance Energétique), il vous sera possible de déterminer vos besoins exacts en matière d’isolation thermique. Des certifications existent sur les différents produits afin de vous garantir de l’efficacité de ces derniers tants en termes de qualité que de performance.
- Cekal, Acotherm : Ces certifications concernent les menuiseries des portes-fenêtres et des fenêtres. Cekal est utilisé pour les vitrages et Acotherm pour les bloc-baies.
- ACERMI : Venant en complément du label CE, cette certification est attribuée aux produits isolants. Elle indique que l’ensemble des critères minimums attendus (comportement mécanique, résistance thermique, comportement à l’eau, voire également au feu) sont certifiés.
- NF, CSTBat : Apposée sur les produits d’isolation, cette certification concerne les matériaux d’isolation dits “porteurs” (brique, béton cellulaire, monomur terre cuite). C’est alors la résistance thermique du mur et de son joint qui est certifiée.
Les isolants
Comparatif pour la fourniture de la matière en 100 mm d’épaisseur
Type d’isolant |
Avantages Inconvénients |
Utilisation |
Conditionnement |
Prix (au m²) |
laine de verre |
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Parfaite pour isoler les parois verticales, les plafonds et les rampants sous toiture. Les laines souples injectées conviennent en isolation de planchers/plafonds de combles perdus.
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de 3 à 10 € |
ouate de cellulose |
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En petites boules, la ouate est insufflée dans les murs. Il faut alors percer le placo pour procéder au soufflage. |
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12 à 20 € |
laine de mouton |
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Plus adapté aux combles, ce matériau régule le taux d’humidité d’un logement de par sa capacité d’absorption de l’eau. La laine de mouton est idéale pour l'isolation hivernale. |
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15 à 25 € |
laine de chanvre |
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Utilisable pour isoler des murs, des toitures et des planchers, la laine de chanvre est particulièrement adaptée pour les pièces humides. |
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15 à 20 € |
laine de bois |
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Privilégiée pour l’isolation de surface nécessitant une résistance mécanique, on retrouve la laine de bois dans les combles, les murs, les planchers et les toitures. |
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15 à 20 € |
laine de roche |
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Utilisée pour les bâtiments nécessitant une très haute résistance mécanique (isolation des toitures par l’extérieur, des toitures sous étanchéité). On la retrouve aussi en panneau sandwich (bandes coupe-feu pour isoler des façades à base d’isolants alvéolaires), associée au bac acier en toiture mais aussi au sol pour l’isolation acoustique. |
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3 à 10 € |
polystyrène expansé |
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On l’utilise pour l’isolation thermique par l’extérieur (sous enduit) mais aussi en intérieur pour les murs, pour le sol, en toit terrasse. |
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10 à 20 € |
polystyrène extrudé |
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Destiné à l’isolation des sols et planchers mais aussi celle des combles habitables, des murs ou encore des toits-terrasses. |
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15 à 20 € |
liège expansé |
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Matériau souvent utilisé dans les salles de spectacle pour ses capacité d’isolation phonique. |
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20 à 40 € |
laine de coton |
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Elle est utilisée, en vrac, pour isoler les combles ou vides de construction. Elle sert également pour les murs, toitures et sols. Conditionnée en feutre, elle est dédiée à l'isolation acoustique. |
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20 à 25 € |
laine de lin |
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La laine de lin se retrouve dans l’isolation des combles, des murs, toitures et des planchers. |
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15 € |
perlite exfoliée |
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La perlite permet, lorsqu’elle est en vrac, d’isoler des combles non aménagés. Associée à du béton, elle permet de concevoir des chapes isolantes. Sous forme de panneau elle sert à l’isolation des toits-terrasses. |
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180 € |
vermiculite |
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Parfaite en isolation de toitures et de combles perdus, elle permet de protéger des zones difficiles d’accès. La vermiculite est aussi utilisée pour réaliser des portes coupe-feu et du béton allégé. |
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10 à 15 € |
fibre de coco |
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Utilisée pour isoler les toitures, les sols et les murs. |
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25 à 30 € |
Outre ces divers isolants, il existe aussi des matériaux de construction tels que la brique monomur, la paille, le béton cellulaire ou la brique de chanvre.
La résistance thermique
La RT 2012 prévoit des coefficients de résistance thermique (R) selon l’emplacement de l’isolant :
- R entre 2,5 et 6 pour le plancher ;
- R entre 3 et 9 pour les murs extérieurs ;
- R entre 5,5 et 12 pour la toiture ;
- R entre 1,1 et 1,8 pour les ouvertures.
C’est ce coefficient qui détermine l’épaisseur nécessaire d’isolant, sachant que, par exemple, pour un R de plus de 6, il vous faudra 240 mm de laine de verre, ou 220 de laine de roche, ou 240 de laine de chanvre ou de lin, ou 140 de polyuréthane avec plaque de plâtre, ou 300 de laine de mouton, etc.
La pose des isolants
Concernant la pose des différents isolants possibles, elle est bien entendu fonction de leur conditionnement. Agrafé, soufflé, collé, vissé, etc., chaque matériau nécessitant une technique de pose adaptée.
Par exemple, dans le cas le plus courant de la laine de verre ou de la laine de roche, un professionnel demandera entre 15 et 50 €/m². Ce tarif sera fonction du conditionnement désiré (panneau, rouleau, vrac), et par conséquent de la technique de pose à mettre en oeuvre, et de l’éventuelle nécessité de déposer l’ancienne isolation.
Neuf ou rénovation
Par ailleurs, le choix de l’isolant sera également fonction du type de travaux. Les possibilités et besoins ne seront pas les mêmes selon qu’il s’agit de neuf ou de rénovation.
Par exemple, dans le cadre d’une rénovation, il est généralement très recommandé d’associer un pare-vapeur afin, notamment, d’améliorer les performances en termes d’étanchéité à l’air des murs traités. Une isolation par l’extérieur sera d’ailleurs une formule souvent intéressante pour ne pas perturber la vie dans le logement, ne pas perdre de surface et éviter les ponts thermiques. Comptez un chantier qui, compris fourniture et pose vous reviendra, alors, entre 100 et 150 € le m².
Le vitrage
Une bonne isolation passera, aussi, par un double vitrage, ou plus encore un triple vitrage, qui sauront conférer au logement une protection efficace et adaptée contre les variations climatiques. Certains modèles sont même chauffants pour les régions froides.
Au niveau tarifaire, un double vitrage standard coûte entre 100 et 350 € par m². Il faudra augmenter ce budget de plus de 50% pour un triple vitrage.
Conseils
Un des aspects les plus importants, outre le choix d’un isolant adapté, est l’élimination des ponts thermiques. Passer par un professionnel permettra d’obtenir un résultat parfait ne laissant aucune place à d’éventuelles faiblesse dans l’isolation. Des appareils de diagnostic, analysant la thermographie du logement, existent pour aider à détecter ces points de faiblesse qui se localisent souvent au niveau des huisseries et des angles des murs, mais ils peuvent aussi se former autour des prises électriques par exemple.
Selon la surface de l’habitation et de sa localisation, un bilan thermique fait par un professionnel nécessitera un budget autour de 100 à 300 €.
Les aides
Différentes aides peuvent être obtenues dans le cadre de travaux d’isolation thermique. On parle notamment de :
- Anah : pour des logements de plus de 15 ans, entre 35 et 50% des dépenses en lien avec l’amélioration peut être pris en charge via le programme “Habiter mieux” (dépenses plafonnées entre 20 000 à 50 000 € selon le type de travaux).
- Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE) : pour une résidence principale de plus de 2 ans, cette aide consiste en un crédit d’impôts de 30% des dépenses réalisées (soumis à plafonnement).
- Prime énergie : dans un logement de plus de 2 ans respectant les exigences de performance énergétique, cette prime est proportionnelle aux économies d’énergie qui seront faites grâce aux travaux.
- Chèque énergie : dédié aux foyers en situation énergétique précaire, ce chèque de 227 € maximum peut être utilisé pour financer des travaux.
- Eco-prêt à taux zéro : que ce soit pour un bouquet de travaux, un assainissement non collectif ou des travaux de performance énergétique globale, l’éco-PTZ propose donc un taux zéro sur un prêt allant de 20 000 à 30 000 €.
- TVA à taux réduit : pour un logement de plus de 2 ans, dans le cadre de travaux d’amélioration énergétique, le taux applicable est de 5,5%.
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