Installation d'une cheminée : devis, règles et conseils

Mis à jour le 22 janvier 2018
2018-01-22 07:15:00
Cheminée

Qui dit installation d’une cheminée dit automatiquement, au-delà du simple aspect thermique et esthétique, réglementation et sécurité. Quelles sont les possibilités de chauffe avec du bois ? Quelles règles faut-il respecter ? Quels sont les coûts d’entretien ? Autant de question auxquelles nous allons vous donner réponse dans ce guide.

 


Une cheminée comme unique moyen de chauffage, est-ce possible ?

Lorsqu’une ou plusieurs cheminées à foyer fermé sont installées dans une maison, il est indispensable de prévoir une autre source d’énergie. En effet, malgré une amélioration conséquente des performances de ce type de cheminées, la RT 2012 ne les considère que comme un système de chauffage secondaire. Ainsi, cette seconde source sera nécessaire pour la production d’eau chaude sanitaire, mais aussi pour compléter le chauffage de votre logement.

 

Comment choisir la dimension de la cheminée ?

La dimension de la cheminée a son importance, bien entendu. La place dont vous disposez est le premier élément qui permet de choisir. Mais un autre élément doit être pris en compte. En effet, le bois est généralement livré sous forme de bûches d’1 mètre de long. Ainsi, elles peuvent être coupées en 2 (50 cm) ou en 3 (33 cm). Il est à noter que, si elles doivent être coupées en 3, le prix de coupe sera évidemment plus élevé et la puissance de combustion, et donc de production de chaleur, sera moindre.

 

La récupération de chaleur dans plusieurs pièces

Un procédé de tubage peut permettre de récupérer la chaleur générée par la cheminée afin de la redistribuer dans plusieurs pièces de la maison. L’air chaud est ensuite propulsé dans les pièces par des bouches de soufflage. C’est une excellente solution pour faire des économies sur la facture de chauffage et d’avoir une chaleur mieux répartie dans toutes les pièces de la maison. C’est un procédé qui peut être installé en construction neuve comme en rénovation.

Comptez entre 500 et 1 000 € pour acquérir un système de répartition de chaleur.

 

Les règles de sécurité à respecter

De nombreuses normes doivent être respectées lors de l’installation d’une cheminée, il s’agit notamment des normes DTU. Un fumiste agréé sera ainsi en mesure d’installer un conduit d'évacuation des fumées dont vous pouvez avoir besoin selon le type de cheminée que vous faites poser. Celui-ci doit être étanche et performant, tout en respectant les normes et en s’adaptant à votre espace de vie. Ceci est impératif pour une question de sécurité.

Des règles de dimension doivent également être respectées par rapport à celles de votre logement pour répondre aux règles de sécurité en vigueur. De plus, les professionnels seront en mesure de vous aider à choisir le bon type de cheminée en fonction de vos besoins énergétiques.

 

Les conduits tubés

Le tubage doit, dans de nombreux cas, être ajouté au prix d’installation de la cheminée. Il s’agit d’une des parties invisibles de la cheminée. Il apporte une sécurité primordiale pour évacuer les fumées.

En construction neuve, un tubage rigide est privilégié, alors qu’en rénovation, c’est le tubage flexible. Dans les deux cas, comptez entre 50 et 100 € le mètre en fourniture et entre 200 et 500 € pour la pose.

 

L’essence du bois de chauffage

Pour prolonger la durée de vie de votre appareil de chauffage et pour profiter des meilleures performances en termes de chaleur, le choix du bois utilisé est primordial. Ainsi, la chaleur que dégage le foyer de la cheminée provient des braises créées par la combustion et non pas des flammes que l’on admire. Raison pour laquelle il faut choisir une essence de bois qui brûle lentement et produit donc beaucoup de braises. Pour cela, nous vous conseillons de choisir votre bois parmi les feuillus durs, c’est-à-dire le hêtre, le chêne, le charme, le châtaignier, etc.

Si le but n’est pas le chauffage, mais de profiter de belles flammes le temps d’une soirée d’hiver, procurez-vous plutôt du bois tendre comme le peuplier ou le tilleul.

Quant aux résineux, ils sont tout simplement déconseillés puisqu’ils dégagent peu de chaleur tout en encrassant rapidement le foyer ainsi que le conduit de cheminée de par leur résine. Il s’agit notamment du sapin, du pin, de l’épicéa, etc.

 

Garder le combustible au sec

Le combustible utilisé doit être parfaitement sec, cela lui permet en effet d’être bien plus performant. On observe ainsi qu’un bois de chauffage dont le taux d’humidité est inférieur à 20 % offre le rendement énergétique le plus satisfaisant.

De plus, un combustible humide a l’inconvénient des éléments polluants que le bois sec ne produit pas. En effet, lorsque le bois est trop humide, la combustion restera incomplète et les dépôts noirâtres seront beaucoup plus importants. Niveau chauffage de la maison, les différences sont flagrantes également, prenons par exemple 1 kg de bois :

  • lorsqu’il contient 20 % d’humidité, il dégage 4 kWh de chaleur ;
  • alors que lorsqu'il contient 50 % d’humidité, il ne dégage que 2 kWh.

Pour cette raison, le bois n’est en fait utilisable qu’un an et demi ou deux après avoir été coupé.

 

Le prix du ramonage

Le budget à prévoir pour l’installation d’une cheminée ne se limite ni à l’intervention en elle-même ni au prix du combustible, il faut également penser aux frais d’entretien. Ainsi, il est obligatoire de procéder au ramonage de la cheminée, et cela 2 fois par an. Cette obligation cherche à protéger les habitants en leur évitant de courir le risque d’une intoxication au monoxyde de carbone. Il réduit également les risques d’incendie.

Par ailleurs, le ramonage, en permettant le nettoyage du conduit d’évacuation des fumées, augmente le rendement avec un meilleur tirage et réduit la pollution et la consommation des combustibles (7 à 10% de consommation en moins).

Avec une TVA à 5,5 %, le prix TTC à prévoir pour le ramonage bois et/ou charbon est de 50 à 60 €, pour le ramonage d’une très grande cheminée comptez plutôt entre 80 et 90 €.

 

Le prix du débistrage

Le ramonage n’est pas la seule opération d’entretien qui sera nécessaire sur votre cheminée, le débistrage est tout aussi important, bien que moins connu. Le bistre est un liquide à forte teneur en eau, celui-ci est chargé de particules de carbone et d'huile. L’oxydation au contact de l'air est dangereuse puisqu’elle peut être la cause d’incendie lié aux feux de cheminée.

Les causes de la présence de bistre sont les suivantes :

  • un conduit mal isolé ;
  • un conduit surdimensionné ;
  • un feu mal allumé ;
  • un bois inadapté.

 

Le débistrage doit être réalisé lorsque vous voulez améliorer l’isolation et l’étanchéité de votre conduit de cheminée maçonné et faire installer tubage. Il doit également être mis en oeuvre lorsque le ramonage n’est plus une solution de nettoyage suffisante, c’est-à-dire lorsque que le goudron a trop durci. Toutefois c’est une opération qui ne se réalise que sur conduit maçonné.

Une poudre chimique spéciale permet généralement d’y remédier, mais une débistreuse est parfois nécessaire dans les cas les plus importants.

Pour le débistrage sur conduit maçonné, comptez entre 200 et 300 €.

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